Quarante-six pour cent (46%) des Tunisiens estiment que le bruit n’entraîne pas d’effets graves sur la santé, ont révélé les résultats d’une étude nationale sur “la sensibilisation du citoyen tunisien aux dangers du bruit et des sons forts et aigus” élaborée par l’ Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits (ANCSEP).

“Cette étude qui a été effectuée sur un échantillon de 1 200 personnes issues de 21 gouvernorats a dévoilé que 90 % d’entre eux n’ont jamais subi de tests auditifs et plus de 54 % ne consultent pas en urgence un médecin lorsqu’ils souffrent d’un problème d’audition”, a déclaré la cheffe du département de contrôle environnemental du bruit à l’ANCSEP, Bochra Sayadi, lors d’un forum virtuel organisé par l’ANCSEP jeudi, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’audition qui coïncide avec le 3 mars de chaque année.

Les personnes interrogées ont indiqué que le transport est l’une des principales sources de bruit, avec un taux de plus de 53%, suivi du bruit des voisins avec un taux de plus de 48%, selon Sayadi, indiquant qu’un Tunisien sur deux est gêné par le bruit.

Elle a souligné que l’étude recommande la nécessité de mettre en place une politique de communication pour réduire les sources de bruit et d’organiser des campagnes de sensibilisation pour définir ses dangers pour la santé, d’imposer un contrôle pour réduire le bruit des voitures lors d’un contrôle technique permanent et d’élaborer un cadre législatif pour lutter contre ce phénomène.

Pour sa part, le ministre de la Santé Ali Mrabet a déclaré que les dangers du bruit ne se limitent pas aux risques de troubles auditifs chez l’être humain mais peuvent peuvent aussi impacter la diversité biologique. Le bruit peut, en effet, limiter la capacité de nombreux organismes vivants à communiquer entre eux, en particulier les oiseaux, les insectes, les abeilles et les animaux, a-t-il ajouté.