Le Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2021 a été attribué à Richard Jacquemond (France) pour sa traduction de l’arabe vers le français de l’ouvrage ” Sur les traces d’Enayat Zayyat ” de l’autrice égyptienne Iman Mersal, parue chez Actes Sud en 2021 (Paris, France).

Cette distinction annuelle est décernée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO).

A l’invitation de l’ALECSO et de l’OIF, le jury du Prix de la traduction littéraire et en sciences humaines Ibn Khaldoun-Senghor, du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français, s’est réuni le 2 septembre 2021, en visioconférence, afin de désigner le lauréat de l’édition en cours.

Le Prix, doté de 10 000 euros, à parité entre l’OIF et l’ALECSO, sera remis au lauréat le 23 septembre 2021 à Tunis, à l’occasion des Etats généraux du livre en langue française dont l’OIF est partenaire.

Le prix Ibn Khaldoun-Senghor récompense la traduction du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français d’une œuvre littéraire et/ou en sciences humaines et sociales.

Le lauréat de cette édition est Professeur (CE) de langue et littérature arabes modernes, Département d’Etudes Moyen-Orientales, UFR Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines, Université d’Aix-Marseille.

Richard Jacquemond est également Directeur de l’Institut d’études et de recherches sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, UMR 7310), Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, Aix-en-Provence.

Le jury était composé de Bassam Baraké (secrétaire général de l’Union des Traducteurs arabes, Liban), Zahida Darwiche-Jabbour (professeure de littérature française et traductrice, Liban), Fayza El Qasem (professeure émérite, Ecole supérieure de traducteurs et interprètes, France), Mohammed Mahjoub (philosophe, traducteur et écrivain, Tunisie), Hana Subhi (traductrice et professeure de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne d’Abu Dhabi, France et Irak).

La présidente du Jury, Fayza El Qasem, a déclaré à propos de ce choix : ” Le texte original présentait plusieurs défis tant au niveau de la forme que du contenu. Revêtant la forme d’une enquête, il mêle l’histoire collective à l’histoire individuelle et entreprend une relecture de l’Egypte du temps du nassérisme. Le traducteur, Richard Jacquemond, a perçu l’inventivité du texte, saisi les nuances en situation afin de capter ce qui est dit en dehors des mots et a reproduit avec succès les multiples registres de langue. Il affirme ainsi le rôle de la traduction comme acte de communication interculturelle et nous donne à lire un ouvrage qui a été distingué dans le monde arabe “.

Créé en 2007, sous l’appellation ” Prix de la traduction en sciences humaines Ibn Khaldoun et Léopold Sédar Senghor ” du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français, a été baptisé en 2018, Prix de la traduction littéraire et en sciences humaines et sociales Ibn Khaldoun et Léopold Sédar Senghor.

Fruit d’une coopération entre l’OIF et l’ALECSO, ce prix vise la promotion de la diversité culturelle et linguistique et encourage toutes formes d’échanges culturels entre le monde arabe et l’espace francophone.

Il récompense la traduction d’un ouvrage littéraire ou de sciences humaines arabe <> français. Il s’adresse aux traducteurs, aux universités, aux instituts d’enseignement supérieur et aux centres d’études et de recherches, aux associations et aux unions nationales, ainsi qu’aux maisons d’édition du monde arabe et de l’espace francophone.

Les 6 membres du jury sont choisis à parité par l’OIF et l’ALECSO et le président du jury est choisi par les membres de celui-ci. Le jury est nommé toutes les deux sessions, alternativement par les deux institutions partenaires.

Le prix consiste en un diplôme signé par la Secrétaire générale de la Francophonie et par le Directeur général de l’ALECSO, une bourse d’un montant de 10 000 Euros et la promotion de la traduction primée et de son traducteur jusqu’à l’édition suivante du Prix.