Les chiffres font froid dans le dos: la violence criminelle constitue 71% des cas de violence en Tunisie, suivie de la violence politique (13%), de la violence dans l’espace public (9,7%) et de la violence économique (3,2%), a rapporté, jeudi 12 août 2021 la coordinatrice de l’Observatoire social du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Najla Arfa, lors d’une rencontre à distance avec les journalistes.

Pour elle, la montée des violences criminelles est due à la pression psychologique croissante chez les Tunisiens après la révolution avec la détérioration des conditions socioéconomiques en plus de la faiblesse et du manque de respect des institutions de l’Etat ce qui a contribué au développement de comportements agressifs, a-t-elle dit.

Selon Arfa, les violences individuelles représentent 58,1% de l’ensemble des violences enregistrées en Tunisie au cours des sept premiers mois de l’année 2021 contre 41,9% pour les violences collectives.

La violence domestique vient en tête de liste avec 38,7%, suivie de la violence dans la rue (32,3%), la violence au sein d’un espace gouvernemental (16,6%) et la violence dans un lieu de santé (3,2%).

Les hommes sont les principales victimes de violence avec 44,2 %, suivis des femmes (31,9%).