Retour à la normale sur les réseaux sociaux en Turquie

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érémonie en son hommage le 1er avril 2015 à Istanbul (Photo : Ozan Kose)

[07/04/2015 08:07:44] Istanbul (AFP) L’accès normal aux réseaux sociaux était rétabli mardi matin en Turquie, après la levée dans la nuit du blocage qui frappait encore YouTube pour empêcher la diffusion d’images d’un magistrat turc tué lors d’une prise d’otages, ont rapporté des médias.

Selon le quotidien Hürriyet, la plateforme de partage de vidéos s’est conformée aux exigences des autorités turques qui exigeaient qu’elle retire les images du procureur, comme Twitter et Facebook avant elle.

L’accès aux trois réseaux et à plus de 150 autres sites internet a été bloqué pendant plusieurs heures lundi en Turquie sur ordre d’un juge d’Istanbul, qui a estimé que les images du procureur Mehmet Selim Kiraz un pistolet braqué sur la tempe relevaient de la “propagande terroriste” et troublaient “l’ordre public”.

Le 31 mars dernier, M. Kiraz a été retenu pendant plus de six heures dans un tribunal d’Istanbul par deux militants armés d’un groupe radical d’extrême gauche turc, qui a diffusé sur les réseaux sociaux des photos de son opération. Le magistrat et ses deux ravisseurs ont été tués après une intervention de la police.

Dans l’ordonnance qu’il a rendu lundi, le juge d’Istanbul a également ordonné au moteur de recherche Google de retirer les photos du magistrat, sous peine d’en interdire l’accès en Turquie, selon la presse turque.

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âtiment le 1er avril (Photo : Ozan Kose)

La décision du juge a provoqué l’indignation des internautes turcs, de l’opposition et des ONG de défense de la liberté d’expression.

Depuis un an, le gouvernement turc a multiplié les mesures controversées pour tenter de museler l’internet et les réseaux sociaux. En mars 2014, à la veille des élections municipales, l’actuel président Recep Tayyip Erdogan avait ordonné le blocage de Twitter et Facebook, accusés de relayer des allégations de corruption qui visaient son entourage.

Le Parlement turc a voté le mois dernier une disposition qui autorise le gouvernement à bloquer un site internet sans obtenir l’aval de la justice, une disposition qui avait pourtant été censurée par la Cour constitutionnelle l’an dernier.