Le président de la République, Kais Saïed, a entamé mercredi 16 juin une visite de deux jours en Italie avec un entretien, à huis clos, avec son homologue italien, Sergio Mattarella, au palais présidentiel à Rome.

La rencontre entre les deux présidents a été suivie d’une rencontre élargie entre les délégations des deux pays.

Lors de son entretien avec le président italien, rappelant les relations historiques entre les deux pays, Saïed a exprimé l’attachement de la Tunisie à développer sa coopération économique avec l’Italie, deuxième partenaire économique européen du pays.

Développement et immigration…

Il a appelé l’Italie à poursuivre son soutien à la Tunisie au niveau bilatéral et au sein de l’Union européenne, afin d’appuyer ses efforts en matière de développement, de relance économique, de création d’emplois, de renforcement des investissements et de réduction des difficultés engendrées par la pandémie du coronavirus.

Il a rappelé la position de la Tunisie quant à l’immigration illégale, affirmant la nécessité de s’attaquer aux causes réelles et profondes de ce phénomène et de lutter contre les réseaux criminels responsables du trafic des êtres humains sur les deux rives de la Méditerranée.

Cette lutte devrait, selon lui, se faire, selon une approche globale qui ne se limite pas à l’aspect sécuritaire et qui redonne espoir aux jeunes et leur crée des opportunités d’emploi et de développement dans leurs pays d’origine.

Le peuple italien reconnaissant…

De son côté, le président italien, dont les propos sont rapportés par la présidence tunisienne, a souligné la profondeur des relations d’amitié et le niveau remarquable de coopération entre les deux pays. Il a fait remarquer que le peuple italien n’oubliera pas l’initiative tunisienne portant sur l’envoi d’une délégation médicale tunisienne en Lombardie, en avril 2020, afin d’aider l’Italie à faire face au coronavirus.

Deux avions d’aides médicales italiennes…

Il a fait savoir que l’Italie enverra deux avions d’aides médicales d’une valeur d’un million d’euros (environ 3,3 millions de dinars) à la Tunisie pour l’aider à faire face à la pandémie et qu’elle va augmenter le nombre de bourses dédiées aux étudiants tunisiens désireux de poursuivre leurs études en Italie de 180 actuellement, à 260 bourses.

Il a réitéré la disposition de son pays à appuyer les efforts tunisiens visant à mobiliser le soutien de l’UE et des bailleurs de fonds internationaux afin de relancer la croissance et de favoriser le développement économique et social et de surmonter les répercussions de la pandémie.

Investissements et lutte contre l’immigration illégale…

L’Italie encouragera, en outre, selon son président, les hommes d’affaires italiens à investir en Tunisie dans de nombreux secteurs.

Le président italien a, aussi, souligné l’importance de poursuivre la coordination pour lutter contre l’immigration illégale, selon une approche collective.

La rencontre entre les deux présidents a également, été l’occasion d’échanger les points de vue sur les dossiers régionaux et internationaux d’intérêt commun, d’après la présidence tunisienne.

Saïed a atterri mercredi, à l’aéroport de Rome-Ciampino, dans le cadre d’une visite officielle de deux jours, à l’invitation de son homologue italien Serjio Mattarella. Sa visite, en Italie, vise à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines et à échanger les points de vue au sujet des questions régionales et internationales d’intérêt commun, selon la présidence de la République.

En mai dernier, la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese avait effectué une visite de travail en Tunisie, en compagnie de la commissaire européenne pour les affaires intérieures, Yilva Johansson, lors de laquelle elle a rencontré le président de la République, Kais Saied et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.

Au cours de cette visite, la ministre italienne avait souligné l’engagement de son pays envers la Tunisie afin de relancer son économie après la pandémie de Covid-19 et de la soutenir en matière de développement régional et de création de postes d’emplois au profit des jeunes, afin d’endiguer la migration irrégulière.