Le nombre d’oiseaux d’eau hivernant en Tunisie a atteint en moyenne annuelle 364 497, avec une légère hausse pour certaine espèces et une baisse pour d’autres, et un pic enregistré en 2014 avec 539 303 oiseaux recensés, selon le dénombrement des oiseaux d’eau durant la période 2009/2018 réalisé par l’Association ” Les amis des oiseaux “.

Parmi les espèces d’oiseaux dont le nombre est en baisse, figurent le canard siffleur, la foulque macroule et la grue cendrée, a indiqué le coordinateur scientifique de l’Association Hichem Azefzef précisant que cette baisse nécessite la révision des systèmes et mécanismes de leur protection.

Quant aux oiseaux dont le nombre a enregistré une légère hausse, Azefzef, qui s’exprimait lors, d’une conférence virtuelle organisée à l’occasion de la célébration vendredi, de la journée mondiale de la diversité biologique, a cité le canard souchet et le flamant rose.

S’agissant de la situation des zones humides durant la période 2009/2018, le coordinateur a affirmé que la plupart des systèmes écologiques de ces zones se sont dégradés à l’instar du parc national d’Ichkeul menacé de déperdition, suite à la dégradation écologique subi par ce parc en raison des activités humaines qui n’ont pas pris en considération les spécificités écologiques de cette zone.

D’autres zones humides urbaines telles que la Sabkha de Sijoumi et la Sabkhat de l’Ariana accueillent désormais davantage, d’ oiseaux d’eau durant l’hiver, ce qui nécessitent leur protection afin de leur éviter d’avoir le même sort que celui subi par le parc national d’Ichkeul, a-t-il dit.

Le dénombrement des oiseaux d’eau en Tunisie qui constitue un devoir national, vise à protéger les richesses naturelles du pays et s’inscrit dans le cadre d’un engagement international qui concerne 150 pays dans le monde, a noté de son coté le président de l’Association, Mohamed Hedi Aissa.

L’Association assume cet engagement depuis deux décennies et ce en collaboration avec la Direction général de la forêt et d’autres organisations internationales, a-t-il ajouté, faisant remarquer que les données collectées présentées à l’opinion publique et aux décideurs, à travers le dénombrement, sont d’une grande richesse scientifique.