La maison d’édition tunisienne “Editions Elyzad” se distingue au Prix Goncourt du premier roman attribué à l’auteure Emilienne Malfatto pour “Que sur toi se lamente le Tigre”, paru en septembre 2020.

L’Académie Goncourt a révélé, mardi 4 mai 2021, ses lauréats du printemps dans les catégories “Premier roman”, “Nouvelle”, “Biographie” et “Poésie”. En raison des conditions sanitaires, les académiciens se sont réunis en visioconférence pour annoncer les lauréats de cette édition 2021.

Les “Editions Elyzad” étaient parmi les quatre éditeurs d’auteurs et auteures finalistes du Goncourt du premier roman, à savoir Gallimard (“Aussi Riche que le roi” d’Abigail Assor), Albin Michel (“Zita” d’Olivier Hercend) et Le Tripode (“Le Démon de la Colline aux loups” de Dimitri Rouchon-Borie).

“Les Editions Elyzad reçoivent leur plus important prix littéraire”, a annoncé l’Institut français de Tunisie (IFT) qui “accompagne depuis 16 ans une maison d’édition qui donne à lire le monde dans sa pluralité”. Une maison d’édition qui fait entendre depuis Tunis, au Sud comme au Nord, des voix singulières, d’ici et d’ailleurs. Une ligne éditoriale exigeante s’est élaborée depuis sa création en 2005 par Elisabeth Daldoul.

Photojournaliste indépendante spécialiste du Moyen-Orient, Emilienne Malfatto a aussi été en lice pour le prix Régine Deforges, le prix Hors Concours des lycéens, le prix Hors Concours et le prix Vleel.

“Que sur toi se lamente le Tigre” est un récit sur une jeune irakienne et les atrocités de la guerre qui est raconté par cette ancienne collaboratrice de l’AFP.

Dans l’Irak rural d’aujourd’hui, sur les rives du Tigre, une jeune fille franchit l’interdit absolu -hors mariage-, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte : son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s’ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d’ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porteur de la mémoire du pays et des hommes.

Inspirée par les réalités complexes de l’Irak qu’elle connaît bien, Emilienne Malfatto immerge le lecteur dans une société fermée, régentée par l’autorité masculine et le code de l’honneur.