“Nous sommes tous responsables du sauvetage de la Tunisie, car la situation est très difficile. La relance de l’économie nationale exige une vision claire du processus politique dans le pays”, a indiqué le Président de l’UTICA, Samir Majoul.

Dans une déclaration accordée à la press,e à l’issue des premières rencontres de Beit Al-Hikma à Carthage, tenue sous la présidence du Chef du Gouvernement, Hichem Mechichi, le président de l’Organisation patronale, a indiqué que la loi électorale et la loi sur les partis, ont donné naissance à un parlement, dans lequel il n’y avait pas de majorité qui permette au gouvernement de diriger le pays et de travailler sur un programme de cinq ans. Il a proposé à cet égard, de réviser la loi électorale, faisant remarquer que la situation actuelle a des répercussions négatives sur le pays et sur l’investisseur, en plus la situation politique nuit à l’image de la Tunisie, à l’étranger notamment dans les pays voisins.

Cette première réunion à Beit El Hikma, s’inscrivant dans le cadre du lancement du plan de réforme économique du gouvernement , visant à faire face aux défis économiques et sociaux, a été marquée par la présence du Chef du Gouvernement, Hichem Mechichi, du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abbasi, du président de l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul, et du Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi ainsi que de plusieurs acteurs économiques.

Le Président de l’UTICA a précisé que les conflits de la classe politique ont fait que chacune des trois présidences (Parlement, Présidence de la République et présidence du Gouvernement) cherche à monopoliser le pouvoir.

Une telle situation a perturbé l’investisseur, qui a perdu confiance en les politiciens, à cause de l’instabilité politique, qui a eu des impacts négatifs sur la situation économique et sur le climat d’investissement.

Il a ajouté que “l’instabilité politique, qui se caractérise par une succession de gouvernements sur une courte période, explique la réticence manifestée par l’investisseur étranger”, indiquant que “les bailleurs de fonds, exigent un consensus et une stabilité politique.” Majoul a souligné la volonté de l’organisation patronale d’aider le pays, à travers la conclusion d’un accord entre l’UTICA, le gouvernement et l’UGTT pour réfléchir à une vision permettant à la Tunisie, d’obtenir des financements auprès des bailleurs de fonds .”