La communication politique en temps de campagnes électorales, de la rhétorique stratégique à la polarisation; est le thème d’un colloque international organisé, jeudi, à Tunis, par l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) en collaboration avec la Fondation allemande “Konrad-Adenauer-Stiftung” (KAS).

Le colloque a pour objectif d’analyser l’évolution du discours politique, diffusé lors des campagnes électorales ainsi que les modes de communication entre les acteurs politiques et les électeurs, indique Hamida El Bour, directrice de l’IPSI, dans une déclaration aux médias.

“Les analyses présentées par les différents intervenants, sont fondées sur des expériences diverses, d’autant que l’année 2019 a été marquée par l’organisation de plusieurs échéances électorales et dont les résultats ont échappé à tous les pronostics”, a-t-elle précisé.

Des moyens de communication “inhabituels” utilisés lors de ces campagnes

Pour Hamida El Bour, la communication politique est une composante “essentielle” de la mission de recherche à l’Institut de presse de Tunis. Elle a, à ce propos, jugé “nécessaire” de présenter au public la vision des chercheurs dans ce domaine.

Pour sa part, le coordinateur scientifique du colloque, Mohamed Ali Elhaou, indique que cet événement international se poursuivra jusqu’à vendredi 26 février 2021. Il est axé sur trois aspects de la communication politique, à savoir, la communication comme un dispositif de séduction, la communication politique comme un mode de gouvernance et la communication politique comme source de polarisation et de mobilisation.

De son côté, le représentant résident de la Fondation Konrad-Adenauer en Tunisie, Holger Dix, a souligné tout l’intérêt que porte la fondation à la recherche tunisienne particulièrement dans le domaine de l’évolution de la communication politique en Tunisie.

Selon lui, la Tunisie est, désormais, concernée par les changements constatés au niveau du discours politique électoral, à la faveur d’une expérience démocratique “émergente” et un paysage médiatique de plus en plus “pluraliste”.

“La Fondation a organisé avec le concours d’ une institution privée, un sondage d’opinion sur la communication des acteurs politiques en Tunisie”, a-t-il fait savoir.

“Ce sondage a révélé que seulement 17% des Tunisiens ont confiance en le discours des acteurs politiques et que 84% des Tunisiens estiment que la communication, sous toutes ses formes, fait défaut chez la majorité des politiciens en Tunisie”, a-t-il déclaré.