L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) juge la situation économique et sociale dans le pays “extrêmement grave”, et que “l’instauration de la Cour constitutionnelle constitue une priorité absolue”.

Dans un communiqué publié mercredi 17 février 2021, l’UTICA appelle à faire valoir le dialogue pour résoudre la crise politique que traverse le pays, afin d’éviter le pire et de préserver l’expérience démocratique tunisienne. Elle appelle tout le monde à assumer ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.

L’organisation patronale affirme également sa disposition à contribuer avec les autres organisations nationales et la société civile à trouver des solutions à la crise actuelle, afin de préserver l’intérêt national et de sauver le pays des grands dangers qui le guettent.

Concernant la Cour constitutionnelle, la première organisation patronale dans le pays exhorte les parties concernées à assumer leurs responsabilités et à la mettre en place le plus tôt possible.

Pour l’UTICA, la crise politique actuelle a causé beaucoup de dégâts au pays, à l’échelle interne et externe, a augmenté le pessimisme des Tunisiens et leurs inquiétudes quant à l’avenir, et a aggravé l’incertitude des acteurs économiques et des partenaires étrangers de la Tunisie, au moment où le pays a besoin de signaux forts de confiance et de retour au travail et à la production.

L’organisation a, en outre, mis en garde contre la détérioration des principaux indicateurs économiques du pays à l’instar du chômage, lequel “a atteint des taux records” outre la dégradation du climat des affaires déjà impacté par la crise sanitaire et les blocages des sites de production, appelant à réunir tous les moyens pour fournir les vaccins contre le coronavirus dans le plus bref des délais.

L’UTICA avait fait partie en 2013, du quartet du dialogue national aux côtés de l’UGTT, la LTDH et le Conseil de l’Ordre des avocats. Ce quartet avait permis à la Tunisie de dépasser la crise politique survenue en 2013 et l’adoption de l’actuelle constitution, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix de 2015.