L’affaire libyenne est une question de sûreté nationale pour la Tunisie, et la contribution à son règlement demeure un devoir, affirme Rafâa Tabib, enseignant universitaire en géopolitiques et en relations internationales.

” La Tunisie ne peut guère réfléchir sur sa sûreté nationale sans prendre en considération la dimension interrégionale et les développements dans le dossier libyen “, a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias, en marge d’une conférence à Tunis, mercredi 3 février 2021, sur le plan stratégique du ministère de la Défense nationale.

L’universitaire a mis en garde contre toute division de la Libye et l’éclosion de nouvelles milices en tant qu’acteurs agissants sur le terrain, prévenant que ces milices ne coopèrent jamais avec la Tunisie en tant qu’Etat mais plutôt en tant qu’un espace pour sceller des alliances avec les réseaux de contrebande.

” Ces milices s’emploient à porter atteinte à la sûreté nationale de la Tunisie à travers l’exploitation de la frontière tuniso-libyenne pour mener des opérations, doper les ventes d’armes et le trafic de plusieurs produits”, a-t-il encore souligné.