Indéniablement, les cafés sont l’un des secteurs ayant le plus souffert de la pandémie Covid-19, avec une fermeture totale en mars 2020, puis partielle depuis plus d’un mois en raison de la deuxième vague du coronavirus.

Pourvoyeur en main-d’œuvre et qui ne dispose pas de ressources propres importantes, ce secteur est aujourd’hui l’un des plus impactés par la crise.

Il est triste que nous ne disposions pas de statistiques exactes quant au nombre d’employés des cafés ; l’UTICA, elle-même, ne les possède pas, ce qui est en soi-même une aberration.

La centrale patronale a répondu, lundi 30 novembre, à la détresse des cafetiers et organisé une séance de travail pour débattre des difficultés auxquelles sont confrontés les professionnels depuis des mois en raison de la crise.

Au cours de la discussion, ont été soulevées les difficultés rencontrées par les professionnels dont le remboursement de leurs dettes et des échéances de leurs prêts qui se sont accumulées sur des mois et leurs incapacités à assurer raison les charges sociales.

Résultat des courses : des nombreux cafetiers sont menacés de faillite aujourd’hui.

A l’issue de la réunion, un appel insistant a été lancé pour que les autorités centrales et locales interagissent avec les sollicitations des professionnels du secteur des cafés.

Il s’agit de rallonger les temps d’ouverture des cafés jusqu’à l’heure du couvre-feu –ce sera déjà quelques heures de gagné- comme c’est le cas pour d’autres activités économiques, et ce dans le respect du nombre de clients exigé et du protocole sanitaire. Mais également de reporter les paiements de toutes les factures liées à l’exploitation.

Les cafetiers appellent également à des dédommagements partiels des pertes encourues par leurs établissements en se référant au chiffre d’affaires réalisé l’année précédente. Dans cette logique, ils demandent des facilitations pour obtenir des prêts bancaires avec les garanties de l’Etat afin de sauver leurs établissements et les milliers de postes d’emploi évoluant dans leur secteur.

A noter que la réunion a été coprésidée par Hamadi Kooli et Hichem Elloumi, vice-présidents de la centrale patronale, Nasser Jeljli (membre du bureau exécutif national et président du Conseil des présidents des Fédérations), Bechir Al-Zaoui (président de la Fédération des métiers et de l’artisanat), Mohamad Fawzi Hanafi (président de la Chambre syndicale nationale des propriétaires de cafés), Sadri Bin Azouz (président de la Chambre de Tunis), et Hamadi al-Milhami (président de la Chambre de l’Ariana).

A.B.A