Finies les solutions de raccommodage, aujourd’hui il est question de sauver l’Etat tunisien. C’est le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, qui s’exprimait en ces termes, jeudi 25 juin 2020, devant le Parlement, se disant confiant en la capacité des Tunisiens à relever ce défi.

Pour ce faire, Fakhfakh estime qu'”un plan de salut s’impose”, car “… les solutions de raccommodage se sont avérées infructueuses”.

“Nous prendrons les mesures qui s’imposent tout en tenant compte des catégories vulnérables, a-t-il soutenu devant les députés au cours de la plénière sur le bilan de l’action du gouvernement 100 jours après sa prise de fonction.

Il a rappelé qu’à la base, le conseil des ministres tenu le 8 mai dernier s’est penché sur l’élaboration d’un plan de relance avant de convenir du besoin d’un plan plus global de salut qui s’articule autour de la relance de l’économie, le renforcement du projet de numérisation de l’administration et l’empowerment social, en particulier les jeunes. Il a regretté l’inactivité de près d’un million de jeunes entre 15 et 29.

L’Etat reprend son rôle social…

Sur ce sujet, Fakhfakh a fait observer que le rôle social de l’Etat ne doit pas se limiter aux aides mais à la consécration de l’égalité des chances devant l’éducation, le logement, le transport et la santé. Il a mis en avant l’importance, pour l’Etat, de reprendre son rôle social.

Le plan de salut, qui vise à rétablir la confiance dans l’Etat et ses institutions, puisera dans les fondamentaux de la Tunisie, forte de ses acquis, de ses compétences et de l’intelligence de ses citoyens. “Autant d’attributs qui nous permettront de sortir de la crise si on change d’orientation”.

Quid du bilan?

Concernant le bilan du gouvernement durant les 100 premiers jours depuis sa prise de fonction, Fakhfakh a notamment fait état de la mobilisation générale observée dans la lutte contre la Covid-19 et qu’il a qualifiée d’”épopée nationale”.

La Tunisie figure parmi les 10 premiers pays à avoir réussi à relever ce défi. “Notre système de santé est resté debout”, s’est il félicité notant que le pays a enregistré un des plus faibles taux de mortalité dus à ce virus, soit 4 mortalités sur 1 million d’habitants.

Il a affirmé que durant la période de confinement plus de 200 vols ont été assurés pour le rapatriement de quelque 25 mille Tunisiens, en plus des rapatriements par voie terrestre.