L’Association du transport aérien international (IATA) demande le gouvernement tunisien à fournir d’urgence des mesures d’aide financière à l’industrie aéronautique du pays afin d’atténuer les effets de la crise de la Covid-19 sur l’économie du pays.

L’IATA estime que les revenus générés par les compagnies aériennes sur le marché tunisien chuteront de 0,6 milliard de dollars en 2020, soit 47% en dessous des niveaux de 2019. Cela met en péril 92 700 emplois tunisiens et 1,2 milliard de dollars du PIB tunisien, qui sont générés par l’aviation et sa chaîne d’approvisionnement ainsi que par le tourisme dépendant du transport aérien.

Muhammad Albakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et Moyen-Orient, explique pourquoi son organisation lance cet appel au gouvernement : «L’économie tunisienne est fortement dépendante du tourisme. Le transport aérien est essentiel pour assurer la connectivité et soutenir le tourisme, qui est un moteur économique clé pour le pays. Le gouvernement a introduit de larges mesures d’allègement fiscal, mais étant donné le rôle central que le transport aérien et le tourisme jouent dans l’économie tunisienne, une attention particulière doit être accordée à la fourniture d’allégements spécifiques à l’aviation».

Dans ces conditions l’IATA estime que le gouvernement devait envisager des mesures d’allègement financier spécifiques à l’aviation pour s’assurer que le secteur sera apte à conduire la reprise.

Il peut s’agir de tout ou partie des éléments suivants:

  1. Soutien financier direct aux transporteurs de passagers et de fret
  2. Allégement financier sur les redevances et taxes d’aéroport et de contrôle du trafic aérien (ATC)
  3. Réduction, annulation ou report des taxes et frais imposés par le gouvernement.

«Alors que nous envisageons de redémarrer l’industrie, nous appelons le gouvernement à fournir les secours nécessaires pour assurer une reprise en douceur et rapide des secteurs du transport aérien et du tourisme, car ils sont des moteurs clés de l’économie tunisienne. Nous comptons également sur le gouvernement tunisien pour faciliter l’accélération de la mise en œuvre et de la modernisation nécessaires des programmes et mécanismes de distribution des compagnies aériennes dans le secteur du transport aérien. Permettre la modernisation à travers divers processus se traduira par une reprise plus rapide et une plus grande compétitivité pour le marché tunisien qui a toujours été l’un des principaux pays du tourisme en Afrique et au Moyen-Orient», a déclaré Albakri.

Reste maintenant à savoir si Fakhfakh et son gouvernement vont donner suite à cette demande de l’IATA. Car ce n’est pas gagné, sinon pourquoi attendre de l’IATA un appel de sauvetage de l’aviation tunisienne, en général, de Tunisair, en particulier?

A suivre.