La Tunisie a pris part à la deuxième réunion du comité de suivi de la Conférence de Berlin sur la Libye (au niveau des hauts responsables), tenue, mercredi, par visioconférence.

La réunion s’est déroulée avec la participation des pays membres du processus de Berlin, des organisations régionales et internationales et de la chef par intérim de la mission d’appui des Nations Unies en Libye, Stéphanie Turco WillIams.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le directeur général des Affaires arabes et islamiques au sein du département, Mohamed Ben Youssef, qui a pris part à la réunion, a réaffirmé “la position constante de la Tunisie en faveur de la légalité internationale sur la question libyenne et pour une solution pacifique de la crise en Libye”.

Il a insisté sur la nécessité de parvenir à une solution globale et pérenne pour un cessez-le-feu durable en Libye qui “préparera le terrain à la reprise de l’opération politique”.

“La Tunisie est convaincue que la résolution du conflit libyen ne peut se concrétiser qu’entre les parties libyennes”.

Dans son intervention, le représentant de la Tunisie a, également, appelé les Etats et organisations internationales à soutenir la Libye en cette conjoncture sanitaire délicate, lit-on de même source.

La deuxième réunion du comité de suivi de la Conférence de Berlin a été présidée par le directeur général des Affaires politiques au ministère italien des Affaires étrangères, Sebastiano Cardi. Cette réunion devait avoir lieu, en février dernier, à Rome.

La Tunisie avait pris part à la première réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre des décisions de la conférence de Berlin qui a eu lieu le 16 février dernier, à Munich, en Allemagne.

Elle n’avait, par contre, pas participé à la Conférence de Berlin organisée le 19 janvier 2020.

Lors de cette première réunion, la Tunisie a appelé à pérenniser le cessez-le-feu entre les belligérants libyens, exprimant sa disposition à faire partie de toutes les équipes de travail qui seront formées dans le cadre du suivi du processus issue de la conférence de Berlin.

En janvier, la Tunisie avait décliné l’invitation à participer à la Conférence de Berlin, laquelle invitation avait été adressée au président de la République Kaïs Saïed par la chancelière Allemande, Angela Merkel.

“La Tunisie se trouve dans l’impossibilité de participer à cette conférence en raison de l’invitation, parvenue tardivement, et de la non-participation aux réunions préparatoires de la conférence qui se sont tenues depuis le mois de septembre dernier”, avait rapporté le ministère des Affaires étrangères le 18 janvier 2020.

Il a, toutefois, mis l’accent sur la volonté affichée de la Tunisie de jouer un rôle efficace en tant que force de proposition aux côtés des autres pays œuvrant pour la paix et la sécurité dans le cadre de la légitimité internationale.

“La décision de la Tunisie de ne pas pouvoir répondre favorablement, à l’invitation de la République Fédérale d’Allemagne (…) ne l’empêchera pas de poursuivre ses efforts soutenus pour instaurer la paix et rapprocher les points de vue entre les différentes parties libyennes”, a précisé la même source.