La crise du Covid-19 aura des répercussions sur les recettes municipales qui seront réduites de près de deux tiers, a alerté le ministre des Affaires locales, Lotfi Zitoun, qui précise que le département cherche des moyens pour couvrir ce déficit.

Répondant aux interventions et interrogations des députés, mardi 28 avril, lors de la séance plénière, tenue au bâtiment annexe de l’hémicycle du Bardo, Zitoun a indiqué que les municipalités reçoivent un soutien financier minime du budget de l’Etat qui ne dépasse pas 1,2%.

Il se dit par ailleurs déterminé à accélérer le processus de décentralisation malgré le peu de moyens attribué par l’Etat à cet effet.

Le département met tout en œuvre pour poursuivre le processus de décentralisation et consacrer le pouvoir local (chapitre 7 de la Constitution), a-t-il affirmé. Il ajoute que 86 nouvelles communes manquent d’équipements, de moyens et de ressources humaines. Ce qui requiert d’œuvrer, dans les prochains mois, à les appuyer pour accomplir leurs missions.

Selon lui, les donateurs ainsi que les pays qui soutiennent ce processus veulent continuer à appuyer les efforts de la Tunisie pour consacrer le pouvoir local.

En ce qui concerne les aides destinées aux catégories démunies, dans le cadre de la crise sanitaire, Zitoun a affirmé que les autorités municipales ont été avisées que les partis politiques ne doivent en aucun cas profiter de la situation actuelle et tenter de contribuer aux aides car cela est défendu par la loi, et ce contrairement aux associations.

S’agissant de la polémique entourant l’inhumation des personnes décédées du Coronavirus, le ministre a indiqué que les communes ont pris à leur charge tout le processus d’inhumation malgré le manque de moyens logistiques.

A propos d’un contrat de mariage d’un couple de même sexe (un Français et un Franco-tunisien), Zitoun a indiqué que le contrat conclu en France est contraire aux dispositions des articles du code de procédure civile tunisien. Par conséquent, a-t-il dit, ledit contrat est considéré comme nul et non avenu et peut être annulé par une procédure judiciaire.

La cellule de crise du Parlement a tenu, mardi 28 avril, en séance plénière, un dialogue avec le ministre des Affaires locales, Lotfi Zitoun, le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, la Gouvernance et la Lutte contre la Corruption, Mohamed Abbou, et le ministre du Commerce, Lotfi Msellini.

Les représentants des bureaux de la Commission parlementaire de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de la Commission de l’organisation de l’administration et des affaires des forces porteuses d’armes et de la Commission du développement régional ont assisté à la séance.