Le président de la République, Kais Saied, a rencontré, lundi au Palais de Carthage, des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, “pour étudier les possibilités qui s’offrent pour trouver une initiative de sortie de crise”, indique un communiqué de la présidence.

La présidence de la République a précisé que cette réunion avait eu lieu “suite à l’appel lancé au président de l’Etat, par le Conseil suprême des tribus et des villes libyennes, d’intervenir d’urgence pour mettre fin à l’effusion de sang et la réunification des populations d’un même pays”.

“Le mandat intervient après que les membres du Conseil ont perçu auprès du président tunisien, Kais Saied, sa solidarité avec le peuple libyen dans son épreuve, à distance égale de tous les protagonistes et son empressement à trouver une solution à la crise libyenne, loin des ingérences extérieures et du langage des armes”, ajoute le communiqué.

Selon la même source, le président de la République a confirmé, dans une allocution prononcée à cette occasion, que “la réunion n’est pas une recherche d’une nouvelle légitimité, ou de la remplacer par une autre”, mais s’inscrit plutôt dans le cadre d’un traitement “de la légitimité existante”, tout en la “soutenant par une nouvelle légitimité qui exprime la volonté du peuple libyen”, soulignant que cette initiative “n’est contre personne … elle peut plutôt compléter d’autres initiatives … qui ouvrent des horizons plus larges”.

Après avoir évoqué la possibilité de suivre cette réunion avec d’autres réunions, Kais Saied pense que “la solution ne peut venir que des Libyens et des femmes libyennes elles-mêmes, jusqu’à ce que les frères rétablissent leur sécurité et leur bien-être et construisent un nouvel avenir”, ajoutant que “la Libye a une longue histoire dans le domaine constitutionnel” et que “l’avenir ne peut se construire sur les ruines du passé”.

Il a également souligné dans son allocution que le peuple libyen doit aujourd’hui écrire sa nouvelle histoire “avec une nouvelle pensée qui rompt avec les étapes précédentes”, d’une manière qui contribue à “assurer la sécurité et la prospérité de la Libye”, indique-t-on de même source.