Trois grandes réformes doivent être mises en œuvre par le prochain gouvernement, à savoir: le projet de loi de l’économie solidaire et sociale, le projet de loi sur la gouvernance des entreprises publiques, et le projet de loi relatif à la protection sociale.

C’est ce qu’estime le ministre chargé des Grandes réformes, Taoufik Rajhi, qui s’exprimais lors d’une conférence de presse, vendredi 13 décembre à La Kasbah.

Rajhi a précisé, dans sa réponse à la question sur la non réalisation par le gouvernement sortant des réformes du code de travail, que ce dossier a été transféré au conseil national du dialogue social.

Evoquant la relation de la Tunisie avec le Fonds monétaire internationale (FMI), Rajhi soulignera que seulement trois réformes sont demandées par le FMI, lesquelles portent sur la loi du budget, la mise en place d’une instance de lutte contre la corruption, et la réforme du système de la retraite, faisant remarquer que le FMI n’intervient pas directement dans les politiques économiques du pays.

En dépit des conditions économiques et financières que traverse le pays, cinq révisions avec le FMI ont été fructueuses dans le cadre de l’Accord de crédit élargi (2016-2020), indique-t-il.

Le ministre a souligné que les projets adoptés par le conseil des ministres tenu mercredi, serviront à traiter les questions sociales, dont la réforme de la loi des entreprises publiques qui n’a fait l’objet d’aucune réforme depuis 30 ans, poursuit-il.

Les réformes en cours concernent l’amélioration de l’accès à l’information, les services administratifs, la numérisation de l’administration, et la réforme du système de la subvention, ainsi que la gouvernance des entreprises publiques.

La réforme des entreprises publiques concerne plus précisément, les banques publiques, à travers la restructuration financière et la mise en place des principes de la gouvernance et la réalisation des contrats programmes.

Rajhi a mis l’accent sur les réformes qui ont été accomplies par les gouvernements successifs, depuis l’année 2015, précisant que “celles-ci aideront le prochain gouvernement à travailler sans pressions”.

Les grandes réformes ont été réparties sur six principaux axes relatifs l’édification des institutions de l’Etat, la mise en place des instances constitutionnelles, et des réformes économique, institutionnelle, financière et bancaire, ainsi que les réformes des finances publiques, et les réformes sociales dont la plupart ont été établies en concertation avec les partenaires sociaux.