La Tunisie abrite les 11 et 12 décembre 2019 un atelier de formation sur “la culture aquaponique”, le premier du genre organisé par le centre technique de l’aquaculture.

Cet atelier a pour objectif de transmettre les résultats de la recherche scientifique et les expériences réussies dans le domaine de l’aquaculture aux nouveaux investisseurs et aux étudiants, notamment après le succès de la première expérience pilote du genre en Tunisie lancée par le centre à la station pilote d’aquaculture en eaux douces à Boumhel (gouvernorat de Ben Arous) en 2016 et qui se poursuit jusqu’à ce jour.

La culture aquaponique est une activité complémentaire entre trois procédés de production, à savoir l’aquaculture, la culture aquatique de plantes et la multiplication des bactéries.

Cette technique de production permet d’augmenter le rendement et la durabilité des projets d’élevage des poissons en eaux douces et de valoriser les déchets des poissons qui sont utilisés pour l’alimentation des plantes, en plus de la fourniture de légumes sains non traités par des antibiotiques ou médicaments pouvant provoquer la mort des poissons s’ils sont utilisés dans ce type de cultures.

Comparée aux techniques traditionnelles de plantation, la culture aquaponique est considérée être un procédé agricole économique par excellence, permettant d’économiser les eaux d’irrigation. En effet, les plantes sont arrosées par l’eau de l’élevage des poissons dans un circuit fermé, surtout au vu de la rareté des eaux en Tunisie.

Ce procédé permet, en outre, d’économiser l’électricité grâce à l’utilisation des serres et la préservation des efforts de l’agriculteur qui n’a pas à labourer la terre et à arracher les herbes folles, en plus de l’économie au plan de l’espace et l’exploitation des terres non adaptées à la culture traditionnelle.

Cette nouvelle technique a été utilisée dans plusieurs pays asiatiques pour réduire la pauvreté et la faim tant dans les zones rurales qu’urbaines, réaliser l’autosuffisance des ménages en légumes et poissons, en plus de la contribution à la création d’emplois. Elle est, depuis très longtemps, utilisée en Chine pour ensemencer les rizières.

Au programme de l’atelier de formation qu’abritera le centre technique de l’aquaculture, des interventions s’intéressant à tous les aspects relatifs à la culture aquaponique dans toutes ses composantes halieutique, végétale et bactérienne, en plus des aspects sanitaires. Par ailleurs, une visite sera organisée à la station pilote d’aquaculture en eaux douces à Boumhel.

Des représentants des directions du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, de l’Agence de vulgarisation et de la formation agricoles (AVFA), de la direction générale de la santé animale, du groupement interprofessionnel des produits halieutiques, de l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM) ainsi que des commissariats régionaux au développement agricole à Ben Arous, Jendouba, Siliana, Sousse et Médenine et De la FAO, en plus de représentants des groupements de développement de la pêche à Agim, Sedwikech, Guellala et des nouveaux investisseurs.