Le conseil central de l’UTAP a appelé, dimanche 17 novembre à Bizerte, à l’issue de sa 4ème réunion périodique, le nouveau chef du gouvernement à faire participer l’organisation agricole, aux discussions relatives à la formation du gouvernement.

Il a également demandé de prendre en considération ses recommandations, en ce qui concerne les personnes qui seront nommées à la tête des départements en relation avec le secteur de l’agriculture et de la pêche.

L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche a appelé à choisir les membres du prochain gouvernement sur la base de la compétence et de l’intégrité et de mettre en place un programme de travail, valorisant les deux filières de l’agriculture et de la pêche, dans l’approche de développement.

Pour l’organisation, ces deux activités constituent la solution la plus appropriée pour relever les défis économiques et sociaux et répondre aux attentes des Tunisiens.

Par la même occasion, l’organisation agricole s’est félicitée de ” la réussite du rendez-vous électoral législatif et présidentiel, ce qui renforcera la voie de la transition démocratique et consacrera la volonté du peuple “.

L’organisation a exprimé, par ailleurs, son mécontentement, de l’absence de nouvelles mesures en faveur du secteur agricole et de pêche dans le projet de la Loi de finances 2020. Elle a, de même, appelé à finaliser les accords de partenariat avec le gouvernement, couvrant les activités des céréales, des volailles et de la pêche.

Elle a exprimé sa préoccupation quant au retard enregistré lors du démarrage de la saison de grandes cultures, à cause de la pénurie d’engrais. Elle a imputé la responsabilité de cette situation, aux autorités concernées.

Dans le même contexte, le conseil central a souligné l’impératif de subventionner les semences sélectionnées de céréales certifiées et multipliées en Tunisie, et de les fournir à temps aux agriculteurs, dans les différentes régions de production. Il a appelé, aussi, à ne pas prendre en considération le phénomène de mitadinage des grains, sur l’échelle de calibrage des céréales, en le considérant comme une catastrophe naturelle majeure.

L’UTAP a également, dénoncé la politique du ministre de l’agriculture concernant le Fonds des catastrophes naturelles ” qui constitue un acquis important dont l’activation a été fortement revendiquée par l’Union “.

L’Union agricole a déclaré comprendre les appréhensions des oléiculteurs, invitant l’Office national de l’huile à intervenir immédiatement, pour absorber les excédents, réguler le marché et fixer un prix de référence qui couvre le coût élevé de production et garantit une marge de bénéfices convenable aux agriculteurs.

L’organisation agricole a, par ailleurs, appelé à organiser des mouvements de protestation dans les régions, contre la passivité des autorités face aux dossiers des engrais et de l’huile d’olive.

En ce qui concerne le secteur des dattes, elle a souligné l’importance de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes, en l’occurrence le Groupement interprofessionnel des dattes, afin d’assurer la réussite de la saison et réguler le marché de manière à préserver les droits des agriculteurs.

L’Union a aussi exprimé son inquiétude quant à la situation difficile que traverse le secteur de la pêche et à la régression de son rendement, à cause de la pêche anarchique, la pollution, la vétusté des infrastructures, la détérioration des services portuaires et la montée des coûts notamment celui des hydrocarbures. Elle a, à cet effet, souligné la nécessité d’accélérer l’application de l’augmentation de la subvention et la résolution du dossier de la couverture sociale des pêcheurs.

L’Union a, en outre, revendiqué l’accélération de la réforme du système de transport agricole, afin de limiter les accidents et de préserver les vies humaines et les droits des ouvrières agricoles.

NB: A notre avis, l’UTAP sera bien servie cette fois, avec la nomination d’un de ses membres au poste de ministre de l’Agriculture…