Le Réseau arabe de la femme pour les élections a été lancé, samedi à Tunis, dans le cadre d’une initiative commune entre l’Organisation arabe des administrations électorales, le projet régional d’assistance électorale (IDEA) relevant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES).

Ce réseau qui comprend les directions électorales et les organisations de la société civile des pays de la région, constituera selon les responsables, une source d’informations relatives à la participation de la femme aux élections au double niveau national et régional, dans l’objectif de renforcer la participation électorale des femmes et la création de nouvelles opportunités d’influence sur les décisions et les opinions du public pour une meilleure participation politique des femmes.

Les responsables du réseau en question ont également indiqué qu’il est prévu que ce réseau opère sous l’égide de l’Organisation arabe des administrations électorales, en vue de consolider la participation politique de la femme dans la région arabe en tant qu’électrice et candidate, à travers l’organisation de campagnes de soutien en la matière.

Ils ont ajouté que le réseau consacrera l’impact positif des femmes dans la vie publique, établira des normes régionales, généralisera l’approche du genre social sur la scène politique et mettra en œuvre des programmes destinés aux femmes lors des élections.

Pour sa part, le président de l’Organisation arabe pour les administrations électorales et président de l’Instance indépendante pour les élections en Jordanie, Khaled Kalalda, a loué la réussite de la transition démocratique en Tunisie ainsi que la contribution effective des femmes au changement de la scène politique et leur représentativité significative dans les postes de responsabilité.

Il a ajouté que la prochaine période connaîtra un échange d’expériences entre tous les pays arabes dans le domaine électoral, ajoutant que “les pays qui font encore leurs premiers pas sur la voie de la démocratie, bénéficieront d’un soutien spécifique”, affirmant qu’il sera également question de reconnaître le droit de la femme à se présenter en tant que candidate et à occuper des postes de décisions.

Pour sa part, le président de Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun, a mis en exergue la symbolique du lancement de ce réseau depuis la Tunisie, “compte tenu des réussites enregistrées par le pays dans l’organisation de plusieurs scrutins électoraux, en plus des progrès réalisés en matière de défense des droits des femmes et le renforcement de sa participation politique, faisant de la Tunisie une locomotive pour le reste des pays arabes dans le domaine”, selon lui.

De son côté, la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées, Naziha Laabidi, a souligné l’importance de créer ce réseau qui soutiendrait la présence politique des femmes aux postes de décision, faisant référence au programme “Elle et lui, pour nous tous”, créé dans l’objectif de “garantir une égalité effective entre les deux sexes, et de consolider la présence des femmes dans les postes décisionnels dans le respect du principe de l’égalité des chances”, a-t-elle dit.