Près de 58% des Tunisiens tiendraient compte, dans le choix du futur président de la République, des critères de la “loyauté”, la “confiance” et le “respect de la loi”.

Selon une étude élaborée par les organisations “Avocats sans frontières”, Al Bawsala et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), 66,5% des répondants affirment impératif de fixer des objectifs clairs relatifs à la Justice transitionnelle dans les programmes électoraux des partis politiques qui gouverneront le pays après les élections de 2019.

Soixante seize pour cent (76%) des personnes interviewées affirment avoir perdu confiance en les députés.

La majorité des répondants (82,7%) appellent à révéler l’identité des auteurs de violation des droits humains et 70,1% d’entre eux estiment que la réconciliation nationale doit réunir toutes les conditions nécessaires au processus de la justice transitionnelle.

Ils ont, notamment, cité la révélation de la vérité et la poursuite en justice des criminels, insistant sur la réforme des institutions de l’Etat pour garantir la non récidive en matière d’exaction et de violation des droits de l’Homme.

L’étude indique que 93,9% des Tunisiens considèrent que la corruption a des incidences directes sur l’économie et que 60,2% des interviewés estiment que les administrations publiques sont le secteur le plus touché par la corruption.

Selon l’échantillon étudié, 70,8% des Tunisiens affirment que l’usage de la violence persiste dans les postes de police, alors qu’un peu plus de la moitié des répondants se disent confiants envers l’institution sécuritaire.

Le coordinateur d’AlBawsala, Seifeddine Ben Tili, a expliqué que cette étude quantitative réalisée avec le concours d’un bureau de sondage d’opinion a pour objectif de connaître l’avis des citoyens sur la justice transitionnelle et le degré de leur disposition à interagir favorablement avec une campagne nationale visant à réinscrire la justice nationale à l’ordre de l’action politique.

L’étude s’inscrit dans le cadre d’une campagne lancée par “Avocats sans Frontières”, AlBawsala et le FTDES sous le slogan “Non-retour“. Elle a été réalisée sur un échantillon de plus de mille personnes représentant différents niveaux d’instruction, tranches d’âge et revenus sur tout le territoire.