La campagne nationale “La Roujou3” (non retour), qui sera lancée mardi 1er octobre et se poursuivra jusqu’au deuxième tour de l’élection présidentielle anticipée de 2019, vise à sensibiliser le citoyen tunisien à l’importance des garanties de non-retour vers les violations du passé. C’est ce qu’a souligné, dimanche 29 septembre, le coordinateur du projet de la justice transitionnelle, Khayem Chamli.

“Il s’agit en outre de remettre les objectifs de la justice transitionnelle sur l’agenda politique des partis en tant que processus constitutionnel et revendication populaire et d’assurer le suivi du cadre institutionnel post-Instance Vérité Dignité par les organisations de la société civile”, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’agence TAP.

Et Chamli d’expliquer: la campagne La Roujou3, lancée par les partenaires “Avocats sans frontières”, Al Bawsala et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, démarre ce mardi avec la publication sur un site web des résultats d’un sondage réalisé sur un échantillon d’un millier de citoyens sur la perception des Tunisiens du processus de justice transitionnelle.

D’après Chamli, le sondage révèle que plus de 60% des interviewés pensent que la réconciliation nationale n’est pas une décision politique à prendre de manière unilatérale soulignant l’importance de dévoiler la vérité, de lutter contre l’impunité, d’indemniser les victimes et d’engager les réformes institutionnelles nécessaires.

Par ailleurs, Khayem Chamli indique que les résultats de la matrice de l’engagement des partis politiques se présentant aux élections législatives envers les principes de la justice transitionnelle seront aussi présentés lors d’une conférence de presse qui se tiendra mardi prochain à Tunis.