L’augmentation des frais d’inscription dans les universités françaises pour les étudiants non européens, y compris les étudiants tunisiens, était l’un des points évoqués lors d’un séminaire organisé conjointement, lundi à Tunis, par la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le Syndicat français de l’enseignement supérieur.

A cette occasion, le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Houssine Boujarra, a rappelé que le ministère français de l’Enseignement supérieur avait décidé d’augmenter les frais d’inscription dans les universités françaises pour les étudiants étrangers, à l’exception des étudiants européens, pour passer de 300 euros à 3000 euros, à compter de la rentrée universitaire 2019-2020.

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Boujarra a expliqué que ce séminaire a pour objectif d’entrevoir des solutions aux problèmes auxquels font face les enseignants universitaires tunisiens et les étudiants tunisiens résidant en France, louant la position du Syndicat français de l’enseignement supérieur et exprimant sa désapprobation pour ce qu’il a qualifié de “politique libérale du ministère de l’Enseignement supérieur français”.

Le séminaire veut également “renforcer la solidarité entre les deux syndicats et à unir leurs forces pour défendre les intérêts des enseignants universitaires et les étudiants des deux pays”, a indiqué Boujarra.

Pour sa part, Anne Roger, Co-secrétaire générale du Syndicat français de l’enseignement supérieur, a déclaré à la TAP que les deux parties se pencheront sur l’élaboration d’une charte de travail commune pour défendre les universités publiques contre la privatisation ainsi que les intérêts des enseignants et des étudiants, outre le développement de la coopération au niveau de la recherche scientifique.

Elle a expliqué que parmi les axes que le Syndicat français cherche à inclure dans la Charte, figure la possibilité de la double affiliation pour les adhérents des deux syndicats. Elle note que cette mesure implique la possibilité pour les enseignants universitaires tunisiens résidant en France de faire défendre leurs intérêts par le syndicat français.

Roger a dans ce contexte exprimé l’opposition du Syndicat français de l’enseignement supérieur à la décision du ministère de l’Enseignement supérieur français quant à cette augmentation jugée “excessive”.