Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, président du parti Tahya Tounès, a déposé sa candidature à l’élection présidentielle anticipée prévue le 15 septembre prochain. Il a déclaré qu’il restera à la tête du gouvernement et assumera jusqu’au bout ses responsabilités.

Il a déclaré aux médias que sa démission du chef gouvernement implique la démission de tous les membres de son équipe, une démarche inconcevable surtout lorsqu’on pense aux défis auxquels le pays fait face. “De plus, ma démission n’a aucune nécessité juridique”.

“Le poste de président de la République est une grande responsabilité, elle requiert une personnalité qui a les mains propres, garante de la Constitution et de la transition démocratique. Une personnalité qui a le sens de l’Etat, qui maîtrise les dossiers de la sécurité nationale et des relations extérieures avec une présence d’esprit et des capacités négociation et de communication lui permettant de prendre les décisions les plus difficiles”, a-t-il soutenu.

Chahed estime que “la Tunisie a besoin de plus, d’un président qui rompt avec l’ancien système juridique et les anciennes mentalités et pratiques dont j’ai moi même souffert”.

Par sa candidature, Chahed affirme vouloir donner une autre image de la Tunisie, un Etat de justice, respecté de l’extérieur et qui accorde une place de choix à la jeunesse, encore éloignée des débats politiques.

Chahed affirme avoir rassemblé 30 parrainages des députés.

Il était accompagné des militants de Tahya Tounès et de sympathisants scandant des slogans qui soutiennent sa candidature.

Plusieurs politiques et hommes d’affaires étaient à ses côtés, à l’instar de Kamel Morjane, Mohamed Ghariani, Khalil Ghariani et Hussein Jnayeh.

Des députés et des personnalités du monde des médias et des sports étaient aussi présents comme Zied Jaziri, Mourad Zghidi, Mofdi Mseddi et Hend Chaouch.