Le ministre de l’Intérieur, Hicham Fourati, a souligné que la réduction du nombre de victimes d’accidents de la route passe par la gouvernance et la gestion de la sécurité du trafic et la concentration des efforts en ce sens dans le cadre d’un travail collectif dans lequel les efforts des structures étatiques, de la société civile, du secteur privé et des citoyens doivent être associés pour sauver davantage de vies sur les routes.

Lors d’un colloque international sur le thème “Gouvernance et gestion de la sécurité du trafic – Expériences et approches”, tenu vendredi 5 juillet 2019 à Monastir, Fourati a ajouté qu’il importe d’accélérer la recherche de solutions compatibles avec la réalité tunisienne, ainsi que de développer la stratégie nationale pour la sécurité de la circulation, tout en mettant l’accent sur le volet préventif et dissuasif et mettant en place une base de données à cet effet.

Il a mis en exergue également le rôle des organisations et des associations concernées par la sécurité routière à fournir des solutions efficaces à certaines questions telles que le transport des ouvrières.

Le ministre a souligné le souci de son département à mettre en place tous les moyens disponibles pour réduire les accidents de la route, conformément aux recommandations relatives à l’amélioration de la qualité de la sécurité et de la sécurité sur les routes résultant des dialogues régionaux (avril 2006) et du dialogue national (3 mai 2005) dans le cadre de “la semaine du transport” organisé à l’initiative du gouvernement.

Il a souligné la nécessité d’une complémentarité des actions entre les autorités centrales et régionales, en créant une nouvelle dynamique des comités de sécurité de la circulation basés sur des programmes scientifiques, en tirant parti des technologies modernes et en trouvant des solutions au niveau municipal.

Il a salué les efforts des organisations et des médias pour soutenir les efforts de l’Etat dans cette direction et sensibiliser le public à la nécessité de prévenir les accidents de la route.

De son côté, Bilel Lounifi, président de l’Association tunisienne de la sécurité routière, a souligné le souci du gouvernement de trouver les solutions les plus efficientes au problème des accidents de la route et a exprimé l’espoir qu’un document de travail scientifique soit élaboré sur la réforme et le développement des systèmes de sécurité routière dans le monde.

Il estime que la situation actuelle exigeait l’adoption de mécanismes de bonne gouvernance et de transparence, ainsi que la mise en place d’une coopération fructueuse entre les parties concernées, de manière à permettre l’instauration d’une gouvernance contribuant à faire évoluer le code de la route et être compatible avec les évolutions dans ce domaine.

Lounifi a également appelé au développement de la formation scientifique et au travail de terrain dans ce domaine en s’appuyant sur les expériences réussies, en développant la restructuration de l’Observatoire national de la sécurité routière et son cadre juridique, en établissant une nouvelle structure de sécurité routière sous la supervision directe du chef du gouvernement et en lui conférant le statut d’autorité suprême indépendante.

Les accidents de la route sont élevés en Tunisie, et, de ce fait, constituent un fardeau économique pour la communauté nationale et font beaucoup de victimes, malgré une baisse relative de leur nombre de 18,5% au cours de la période 2015-2018, avec un bilan des victimes de 14,5% et 18% de blessés.

Les accidents de la route sont un problème mondial, causant la mort de 1 à 3 millions de personnes chaque année dans le monde et faisant entre 20 et 50 millions de blessés.

Les travaux du colloque international, organisé par l’association tunisienne pour la sécurité routière, le ministère de l’équipement, du logement et de l’urbanisme, le ministère des Transports, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le gouvernorat de Monastir, se tiennent les 5 et 6 juillet à Monastir, avec la participation d’experts de Tunisie, de France, d’Egypte, d’Arabie saoudite, du Maroc, d’Arabie saoudite, d’Algérie, d’Oman et du Yémen ainsi que du président de l’Union arabe pour la sécurité routière.