Un jeune de 23 ans, préférant se donner la mort plutôt que d’être arrêté par les forces sécuritaires, devrait nous inquiéter encore plus et non nous rassurer ! Car, comme l’explique M.N, un haut cadre sécuritaire spécialisé dans les mouvements terroristes et radicaux, cet acte, perpétré dans la soirée du mardi 2 juillet, nous interpelle parce qu’il annonce une nouvelle phase dans les mouvements islamistes extrémistes.

« Ce jeune a choisi le suicide pour ne pas avoir à divulguer des informations sur ses donneurs d’ordre et ses chefs évoluant dans des cellules “en grappe“, et ce pour les protéger. Il est fort possible que certains de ses “frères“ se préparent à d’autres opérations terroristes dans les prochains jours». Et MN d’ajouter : « j’espère me tromper, mais c’est ainsi que réfléchissent les terroristes ».

La Tunisie a aujourd’hui et plus que jamais besoin de services de renseignements performants, efficients et dotés de tous les moyens pour pouvoir faire face à cette guerre de longue haleine, et où l’anticipation est la prévention sont déterminantes, qu’est la guerre contre le terrorisme. Nos services de renseignement ont été amputés par deux fois, la première fois par la fameuse Ben Sedrine et ses amis de la gauche caviar, et la deuxième moins importante, quand Imed Achour et Saber Laagili, pivots du renseignement tunisien, ont été arrêtés. Aujourd’hui, ces services quoique rétablis ne peuvent à eux seuls faire des miracles. Tout Tunisien doit assumer ses responsabilités dans la défense de sa patrie et la préservation des siens, parce que cela n’arrive pas qu’aux autres, en informant les services concernés à la moindre alerte de la présence d’une personne ou d’un groupe dont les tendances sont djihadistes et terroristes.

Familles et parents doivent être vigilants quant aux sites consultés par leurs enfants sur le net, car c’est là où se fait l’endoctrinement des jeunes au début appâtés par de belles photos, vidéos ou messages avant que des experts en manipulation procèdent à leur apprentissage et leur formatage.

«Dès que vous vous rendez compte que votre fils ou votre fille passe plus de temps cloitré dans sa chambre avec son ordinateur qu’avec vous, dès que vous observez un changement même négligeable dans son attitude, parlez avec lui et surtout essayez de savoir quels sites il ou elle consulte et avec qui il ou elle communique régulièrement. Internet est devenu le principal vecteur du terrorisme dans notre pays». Sofiane Zahag, porte-parole du ministère de l’Intérieur n’arrête pas de le répéter tout comme il n’arrête pas de prier tout Tunisien qui aime sa patrie de dénoncer tout comportement douteux.

Des avocats qui défendent les terroristes et s’acharnent sur les sécuritaires !

Pendant ce temps et alors que les mères des victimes du terrorisme pleurent encore leurs progénitures, alors que des citoyens innocents risquent de perdre la vie à tout moment dans un attentat, les avocats du terrorisme, invités par des médias soucieux de neutralité (sic), s’acharnent sur les forces sécuritaires. Ces avocats qui agissent sous couvert de protection des droits de l’Homme oublient que les victimes innocentes ont des droits aussi et que leurs clients ne sont pas des anges mais des terroristes qui ne savent exprimer leurs opinions que par attentats et bombes interposés. Ces avocats refusent aux Tunisiens le droit de vivre en sécurité, nombreux parmi eux ont d’ailleurs applaudi la désintégration des services de renseignements nationaux jadis des plus brillants dans la région.

Mais quel pays au monde aussi démocratique soit-il peut se permettre de dissoudre ses services de renseignements ?

Aux Etats-Unis, un des donneurs d’ordre aux militants tunisiens de dernière heure, il y a 17 agences regroupées dans la “Communauté du renseignement des Etats-Unis”. Elle emploie 100 000 personnes.

En France, les services de renseignement sont au nombre de six* avec un effectif de 11 700 dont 5 000 agents au sein de la DGSE et un budget de 1,2 milliard d’euros.

La Grande-Bretagne dispose, pour sa part, de neuf unités de renseignements auxquelles est consacré un budget de 2,8 millions d’euros, montant auquel il faut ajouter 140 millions d’euros donnés officieusement au GCHQ par la NSA de 2010 à 2013. A la tête de ces agences de renseignement, le MI6, le MI5, le service de sécurité intérieure et le GCHQ désignant les quartiers généraux chargés d’intercepter les communications.

Dans des pays comme le Maroc et l’Algérie, les services secrets et de renseignement sont très présents et très puissants mais personne ne les connaît et personne ne les voit, sécurité de l’Etat oblige.

Dans tous les pays du monde, ces deux mots «Sécurité de l’Etat» ont un sens et les services qui en sont chargés jouent un grand rôle dans l’anticipation de tout acte répréhensible menaçant l’Etat. Sauf en Tunisie ! Le premier acte de bravoure (sic) dans notre pays a été de les démanteler sans distinguer entre ceux qui veillaient sur notre sécurité et ceux orientés vers l’opposition et les militants des droits de l’Homme.

Les « démocrates en herbe » ont estimé que décomposer le ministère de l’Intérieur empêchera tout acte d’oppression. Ils ont privé un pays et un peuple de sécurité !

Et leur démocratie, la démocratie dont ils n’arrêtent pas de parler depuis 2011, aurait plus profité aux terroristes, aux bandits et aux mafias qu’au citoyen lambda ou à l’économie. Une démocratie cousue sur mesure pour protéger ceux qui détiennent le pouvoir et qui l’ont infiltré de bout en bout, défendant leurs alliés massacrant leurs rivaux sans scrupules et sans états d’âmes. Une démocratie où des milliers d’illuminés, des fous de Dieu meublent nos cités et nos villes et menacent notre existence parce que pour eux le droit à la différence et la tolérance sont des termes vides de sens et que ceux qui ne leur ressemblent pas doivent disparaître. Ces illuminés défendus par des avocats du diable protégés par le diable lui-même !

Le but d’une démocratie n’est-il pas d’assurer le bien-être des citoyens ! Les Tunisiens jouissent-ils aujourd’hui du bien-être démocratique ?

Amel Belhadj Ali