Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a appelé, jeudi 13 juin à Genève, à un dialogue sérieux et responsable entre les pays du monde pour un contrat social international, de nature à instaurer un ordre mondial plus juste et à un large consensus international sur le partage équitable des fruits de la révolution technologique.

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Dans un discours prononcé au cours de la troisième journée des travaux de la Conférence internationale du Travail (CIT), Trabelsi a souligné qu’une véritable adaptation aux besoins de l’avenir du travail, reste tributaire d’un climat démocratique qui fait prévaloir les principes de consolidation des libertés publiques et individuelles, dont, en premier lieu, la liberté syndicale et le respect du droit d’organisation et le droit de négociation collective.

Trabelsi a réitéré l’engagement pris par les trois partenaires de la production en Tunisie (UGTT, UTICA, gouvernement) à soutenir le travail décent, conformément aux principes de l’OIT, un engagement illustré dans la signature du “Programme du travail décent en Tunisie” en juillet 2017 au siège de l’organisation, ainsi qu’à travers la création du Conseil national du dialogue social en novembre 2018, en signe de gage d’une volonté d’œuvrer vers la réalisation des objectifs fixés par ce programme, et afin d’approfondir le dialogue sur l’avenir du travail en Tunisie.

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Il a souligné que le traitement des répercussions de la numérisation sur les travailleurs, sur l’entreprise ainsi que sur les méthodes de travail et son impact sur les rapports de production devaient être au cœur du dialogue social, principal levier d’accompagnement de la transformation numérique dans chaque pays.

Trabelsi a en outre considéré que la quatrième révolution industrielle intervient dans une situation internationale caractérisée par des inégalités flagrantes et par un profond fossé économique, scientifique et social qui sépare “un Nord développé et prospère, d’un Sud dont nombre de ses pays ne sont pas encore entrés dans l’ère de la première révolution industrielle”, a-t-il dit, soulignant que la reproduction de cette situation, mènera inévitablement à davantage de conflits, d’extrémisme et d’instabilité.

Il a plaidé pour que le centenaire de l’OIT soit une occasion propice à une évaluation complète du parcours et des réalisations de l’organisation.

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