La Fédération nationale du cuir et de la chaussure met en garde contre la disparition du secteur, à cause de la contrebande et de l’importation anarchique.

Le président de la Chambre nationale des fabricants de chaussures, Khemaies Mitatou, a assuré, lors d’une rencontre tenue jeudi 14 mars à l’UTICA, que plus de 80% des commerçants de chaussures exercent dans l’informel. Il appelle à l’application de la loi qui interdit la vente des chaussures usagées sur le marché intérieur.

Pour sa part, le directeur général de la Douane, Youssef Zouaghi, a souligné que la douane mène une guerre sans merci contre la contrebande et lutte pour réduire les quantités de chaussures de contrebande.

Il a toutefois admis que les services de la douane trouvent des difficultés à contrôler les chaussures usagées qui sont introduites en Tunisie dans les balles de friperie.

Il a indiqué qu’une commission a été constituée au niveau de la présidence du gouvernement (ministères de l’Industrie et du Commerce et direction générale de la Douane), pour concevoir une réforme du secteur du cuir et de la chaussure et protéger ses artisans.

De son côté, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a fait savoir que son département est en train de préparer un pacte sectoriel pour le cuir et la chaussure qui sera prochainement signé.

Par ailleurs, il a affirmé que ce secteur a enregistré une relance sensible à l’exportation (1,9 milliard de dinars en 2018), soit un taux d’évolution de 26% par rapport à 2017 et a créé 1.800 emplois additionnels en 2018.

Le secteur du cuir et de la chaussure compte 250 entreprises industrielles en Tunisie et assure plus de 40.000 postes d’emplois alors que le secteur de la friperie compte 47 unités.