“Parmi les plus belles choses dont la Tunisie peut s’enorgueillir se sont ses femmes, sans elles, la Tunisie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui”, a déclaré , ambassadeur de l’Union Européenne à Tunis lors d’une réception organisée jeudi dans sa résidence dans la banlieue de Tunis, en marge de la journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année.

Bergamini a indiqué à cette occasion que la “La femme est un vecteur de progrès sociale, économique et politique, et grâce à ses femmes, la Tunisie est un miracle permanent qui oblige à être optimiste, et s’il y a un pays dans la région qui peut faire bouger les lignes en matière de l’égalité homme-femme c’est bien la Tunisie”.

Dans son discours, Bergamini a évoqué la question de l’égalité dans l’héritage en Tunisie, rappelant qu’il s’est engagé depuis deux ans dans cette direction et s’est félicité de constater “que cela a pu inspirer, quelque part, les plus hautes sphères de l’Etat”.

L’ambassadeur de l’UE à Tunis a en outre indiqué que les femmes politiques tunisiennes, toutes obédiences et parties politiques confondues, sont animées par plus de conviction que d’ambition, et que “c’est peut être la bonne formule pour faire bouger les choses”, a-t-il dit, lançant un appel aux électeurs tunisiens de voter massivement pour les femmes lors des prochaines élections.

Bergamini a cependant précisé qu’en dépit de toutes les avancées réalisées par les femmes en Tunisie, “tout n’est pas rose”, selon lui, au vu des chiffres relatifs à la violence que subissent les femmes, pointant vers deux fois plus de femmes victimes de violences physiques, sexuelles et économiques dans le pays, indiquant que les l’UE a soutenu “deux fois plus de femmes tunisiennes victimes de violences qu’en 2017”.

De son côté, Wided Bouchamaoui, ancienne présidente du patronat tunisien et prix Nobel de la Paix, a indiqué dans une déclaration à l’Agence TAP que “l’égalité doit être instaurée comme principe de base, tant la femme tunisienne s’applique à donner le meilleur d’elle même à tous les niveaux”.

Elle a estimé que les avancées réalisées par la femme tunisienne ne doit pas occulter sa faible présence dans le domaine des affaires qui reste limité, selon elle. “On voit des femmes à la tête des PME, de projets d’artisanat, il faut désormais aller vers de plus sphères”, a-t-elle souhaité.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, Souad Abderrahim, maire de Tunis, a souligné pour sa part que la femme tunisienne “ne peut plus revenir en arrière”.

“Il s’agit de créer une nouvelle génération de femmes leaders politiques et demain les élections seront une porte qui s’ouvre à la femme tunisienne pour prendre le devant de la scène”, a-t-elle espéré.