• En janvier 2019, l’inflation globale s’est établie à 7,1%. Cette relative détente ne doit en aucun cas dissimuler les pressions susceptibles d’entretenir les tensions inflationnistes pour la période à venir.

• L’aggravation sans précédent du déficit courant de la balance des paiements, qui se maintient à deux chiffres pour la deuxième année consécutive, continue à attiser les pressions sur le taux change du dinar vis-à-vis des principales devises, et par voie de conséquence, sur l’inflation.

• Le dinar s’est déprécié, en moyenne, de 12,9% contre l’euro et de 8,6% contre le dollar américain. Cette dépréciation s’est transmise rapidement aux prix intérieurs, contribuant à la persistance des tensions inflationnistes.

• Les hausses passées et récentes des salaires ; qui confèrent un pouvoir d’achat additionnel ; lesquels constituent la charge principale qui incombe aux entreprises, risquent d’entretenir une spirale prix-salaires très préjudiciable à l’économie.

• l’orientation restrictive de la politique monétaire dont l’objectif consiste à contraindre la capacité des agents économiques à dépenser, à limiter la demande, principalement de consommation, et à contenir, par conséquent, les tensions sur les prix à la consommation.

• Le coût de l’inaction aurait été très élevé. En effet, sans les actions de la Banque centrale, l’inflation aurait été encore plus élevée voire même à deux chiffres !

• Un tel niveau d’inflation risquerait de compromettre la reprise économique encore fragile, et qui pourrait être davantage fragilisée avec un taux d’inflation aussi élevé, facteur qui pourrait même avoir des répercussions sur la visibilité des investisseurs et donc impacter négativement les décisions d’investissement!

• La Banque centrale, dont le mandat est de veiller à la stabilité des prix, ne ménagerait aucun effort pour juguler l’inflation et agir sur les anticipations.

• Un dérapage de l’inflation affecterait considérablement les couches sociales les plus démunies et ce, notamment, à travers une érosion conséquente de leur pouvoir d’achat.

• La meilleure contribution que puisse apporter une Banque Centrale à l’économie c’est de préserver une inflation faible et prévisible, permettant d’assurer une croissance saine et durable.