La 7ème édition des Journées nationales de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises s’est tenue, jeudi 14 février, simultanément dans cinq gouvernorats du pays, à savoir Tunis, Gabès, Sfax, Monastir et Bizerte, sur le thème “Amélioration de la compétitivité des PME par l’innovation”.

Organisée par l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), cette rencontre a permis de présenter aux chefs d’entreprises et aux jeunes entrepreneurs les services offerts par l’Agence en collaboration avec le réseau Enterprise Europe Network (EEN Tunisie).

Adnène Zidane, directeur général de l’APII, a indiqué, à cette occasion, que ” l’innovation se présente, aujourd’hui, comme une obligation pour toutes les entreprises tunisiennes, afin qu’elles puissent confirmer leur présence et conquérir de nouveaux marchés, à l’international “, rappelant que ” la compétitivité des entreprises a été axée, auparavant, sur la réduction des coûts et l’amélioration de la qualité et des services, mais de nos jours elle dépend fortement de l’innovation “.

Dans ce cadre, le responsable a mis l’accent sur le Programme de Renforcement des Capacités des PME en matière d’innovation (CIDT), lequel permet à l’entreprise de bénéficier d’une évaluation de ses capacités de gestion de l’innovation et des performances et de se comparer par rapport aux entreprises exerçant dans les mêmes activités à l’échelle internationale, afin de réussir à remédier aux défaillances existantes, et ce, grâce à l’accompagnement d’un expert dans le domaine de l’innovation.

Kamel Ouerfelli, directeur à l’APII, a fait savoir, dans le même contexte, que 36 sociétés ont adhéré à cette action, lancée dans le cadre du programme Recherche & Innovation (H2020), financé par l’Union Européenne.

” Notre objectif est de parvenir à réaliser le diagnostic d’innovation pour 56 sociétés exerçant dans les différentes activités, à travers tout le territoire de la République, dans le cadre de ce programme qui se poursuivra, jusqu’à fin 2019 “, a-t-il noté.

Et d’ajouter ” jusque-là, cette évaluation axée sur l’innovation nous a permis de cerner plusieurs défaillances dans nos sociétés, notamment en matière de gestion des ressources humaines, de marketing, de commercialisation, de procédés techniques utilisés, nécessitant un transfert technologique…”, a-t-il révélé.

Mohamed Tahar Sassi, représentant d’une société du secteur des industries pharmaceutiques qui a bénéficié de ce programme, a affirmé que cette action a donné l’opportunité à sa société d’être à la page des changements des comportements pathologiques et des évolutions du marché des médicaments à l’échelle internationale, grâce à la comparaison avec les firmes similaires.

“Partant de cette évaluation, nous sommes convaincus que nous devons aujourd’hui innover au niveau de nos méthodologies, nos stratégies de commercialisation, et même en matière de molécules composant nos médicaments”, a signalé le responsable, ajoutant que “l’innovation nous permettra d’améliorer notre chiffre d’affaires de 5, voire 10%”.