Le programme de restructuration de la compagnie aérienne nationale “Tunisair” vise à accélérer l’opération de l’augmentation du capital, à reconvertir les dettes de la compagnie auprès de nombreuses entreprises publiques en une contribution à leurs capitaux, outre l’acquisition de 5 nouveaux avions et le licenciement de 1.146 agents à l’horizon 2020.

C’est ce qu’a déclaré le ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed.

Intervenant lundi 11 février, lors d’une séance d’audition à la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et de contrôle de gestion des finances publiques à l’ARP, le ministre a souligné que l’objectif de ce programme est de réduire les pertes de la société.

Le programme prévoit l’acquisition de 5 nouveaux avions à partir de l’année 2020 et de louer d’autres avions sur une période de 4 à 5 ans à l’effet de surmonter le problème de retard des vols, a-t-il fait savoir.

Tunisair réclamera au gouvernement une enveloppe de 100 millions de dinars qui devront servir à assurer le recouvrement des factures impayées et à équilibrer les finances de la société, a expliqué le ministre, rappelant que les fournisseurs de la compagnie refusent de lui accorder les pièces de rechange demandées sauf en cas de payement immédiat.

Il a en outre révélé que Tunisair demandera à l’OACA le rééchelonnement de ses dettes sur 4 et 5 ans.

La compagnie prévoit de réduire le nombre des agents qui opèrent sur un seul avion, pour passer de 222 actuellement à 164 agents en 2020 en vue de se rapprocher des normes internationales.

Le programme de la compagnie vise à assurer le transport de 4,7 millions de voyageurs en 2020 et de renforcer le nombre de vols à destination des marchés traditionnels ainsi que des nouveaux marchés, tels que l’Amérique du Nord et l’Afrique.

Il s’agit également de renforcer le nombre de vols internes desservant les régions du nord, du centre et du sud.

Sur un autre plan, le ministre a précisé que l’accord de l’Open Sky signé avec l’Union européenne (UE) entrera en vigueur dans tous les aéroports, à l’exception de l’aéroport de Tunis-Carthage.

“Cette exception couvrira une période de 5 ans afin de permettre à la compagnie de se préparer à la concurrence ouverte”, a-t-il encore ajouté.

Il a souligné l’impératif de restructurer la compagnie aérienne Tunisair, d’améliorer sa situation financière et d’assainir ses dettes afin de lui permettre de faire face à la concurrence internationale.

Le ministre a aussi évoqué les difficultés financières auxquelles font face les filiales de la compagnie comme Tunisair Handling et Tunisair Technics.