Le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, a indiqué que la Caserne 20 Mars de la sûreté nationale à Bouchoucha sera réaménagée au courant de l’année 2019, dans le cadre de l’amélioration des conditions de détention.

“Ces travaux consistent en l’agrandissement des cellules de détention, la séparation entre les détenus mineurs et majeurs, la construction d’un nouvel étage et la création d’un espace adapté à la détention des femmes”, a-t-il expliqué.

A l’ouverture, mardi 18 décembre, de la Conférence annuelle internationale de l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) sur les “Mécanismes de prévention nationale pour faire face à l’encombrement dans les lieux de privation de liberté”, Fourati a indiqué qu’une enveloppe de 700.000 dinars programmée dans le budget 2019 ainsi que 600.000 euros accordés dans le cadre de la coopération internationale avec le bureau des Nations unies, ont été consentis pour l’amélioration des conditions de détention dans la Caserne 20 Mars de Bouchoucha.

Deux millions de dinars ont également été consacrés à la réhabilitation des cellules de détention relevant des districts de la Garde nationale (132 cellules). Celles-ci sont situées dans des zones rurales ou montagneuses en dehors des zones urbaines.

Selon Hichem Fourati, on compte actuellement 164 lieux de détention dont 132 relèvent de la Garde nationale et 32 de la sûreté nationale, faisant remarquer que le ministère de l’Intérieur a procédé à la révision du système de détention, notamment à travers la suppression des cellules de détention qui ne sont pas conformes aux standards internationaux.

Le ministère a œuvré à établir des partenariats avec plusieurs intervenants dans le domaine des droits de l’Homme, tels que le Conseil de l’Europe, le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, l’UNESCO, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées, a-t-il souligné.

Des sessions de formation spécialisée notamment en matière de mécanismes de contrôle et de protection et des droits de l’Homme ont été organisées dans le cadre de ces partenariats, a-t-il fait savoir.

“Le ministère a, également, organisé, en collaboration avec plusieurs organisations nationales et internationales des droits de l’Homme, des ateliers de travail, des sessions de formation et des journées d’étude au profit des agents des forces de la sécurité intérieure”, a-t-il encore indiqué.

Fourati a, par ailleurs, indiqué que le ministère a, récemment, mis en place une stratégie pour réaliser une série de projets et programmes visant à améliorer les relations avec les citoyens, soit dans le cadre de l’accomplissement de leurs affaires personnelles ou dans les lieux de privation de liberté.