L’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) a souligné, mardi, la nécessité de veiller à ce que la politique de santé soit conforme aux normes internationales dans les prisons tunisiennes.

Lors d’une conférence de presse, mardi, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis, Mondher Cherni, secrétaire général de l’OCTT, a indiqué que la situation au sein de la prison d’El Mornaguia est considérée comme “la meilleure” si on considère d’autres prisons situées dans des régions intérieures qui rencontrent des problèmes d’évacuation des eaux usées, telle que la prison du Kef.

Cherni a ajouté, lors de cette conférence consacrée à la présentation d’un rapport sur le droit à la santé dans les prisons, que l’organisation reçoit des plaintes formulées par les familles de détenus croyant que leurs proches ont contracté des infections graves (maladies bactériennes) ou sont décédés en raison des conditions d’hygiène en prison et de l’absence des soins nécessaires.

Le Tribunal administraif avait émis, le 29 décembre 2023, un jugement de première instance ordonnant l’indemnisation d’une famille tunisienne dont le fils est décédé en prison, selon Cherni.

Ce dernier a également précisé que l’OCTT n’est, à ce jour, pas autorisée à visiter les prisons malgré plusieurs correspondances adressées dans ce sens au ministère de la Justice, soulignant l’importance de la prise en charge médicale en prison étant donné que le droit à la santé figure parmi les droits de l’homme, qui est garanti par la Constitution tunisienne et les conventions internationales.