John Hamilton, le directeur général de Panoro Energy, a réuni, mercredi 14 novembre à l’hôtel Acropole situé aux Berges du Lac 1 à Tunis, un certain nombre de journalistes pour leur parler des détails de l’accord d’acquisition de OMV Tunisia Upstream GmbH et le lancement d’une augmentation de capital de 30 millions de dollars.

Mais au-delà de cet accord que nous avons déjà publié, deux faits majeurs méritent d’être soulignés.

Le premier a trait à la volonté du management de Panoro Energy, notamment son directeur général, John Hamilton de communiquer. Nous pensons que cela mérite d’être mis en exergue, tant la question d’opacité dans le secteur des hydrocarbures revient toujours dans les débats, aussi bien en Tunisie qu’à l’échelle internationale.

A chacune de ses rencontres avec les médias, M. Hamilton n’a jamais occulté les questions –parfois délicates- qu’on lui pose. Il répond toujours avec la rigueur scandinave, osons-nous dire, autrement dit de façon claire, simple… sans sous-entendu.

Le second, sans doute le plus important, c’est le choix de Panoro Energy d’investir en Tunisie et surtout dans un secteur en crise dans notre pays, et ce depuis 2011.

Rappelons que le secteur des hydrocarbures tunisien est accusé –à tort ou à raison- d’être un domaine corrompu, ne respectant l’environnement et de bénéficier davantage aux compagnies étrangères aux dépens de l’intérêt national.

Du coup, les rédacteurs de la nouvelle Constitution tunisienne n’ont pas hésité à consacrer tout un article aux ressources naturelles de la Tunisie, y compris bien évidemment les hydrocarbures.

En effet, l’article 13 de la Constitution tunisienne déclare : «Les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien, la souveraineté de l’Etat sur ces ressources est exercée en son nom».

Comme on pouvait s’y attendre, ledit article a non seulement fait peur aux compagnies pétrolières qui étaient en place mais également à celles qui avaient l’intention de venir investir dans notre pas.

Et pour ne rien arranger, le sous-sol tunisien ne contient pas de ressources naturelles incommensurables.

Tout ceci pour dire qu’il faut saluer le courage de Panoro de venir investir en Tunisie, pour créer de richesses, d’emplois et de développement.

Tallel BAHOURY