La Tunisie présentera deux projets, respectivement sur “le dessalement de l’eau de mer” et “l’énergie”, lors du 1er Forum africain sur l’investissement “Africa Investment Forum” (AIF) qui aura lieu du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg (Afrique du Sud), à l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD).

La délégation sera conduite par le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari, avec la participation de la STEG, du Groupe Chimique Tunisien (GCT), de l’Instance tunisienne de l’investissement (ITI), de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC) et de l’Instance Générale du Partenariat Public Privé (IGPPP).

“On a réussi à arracher pour ce forum deux bordereaux pour la Tunisie qui seront présentés aux investisseurs et notamment des banquiers qui se sont préalablement inscrits pour voir le contenu de ces projets”, a fait savoir le président de l’IGPPP, Atef Majdoub à l’agence TAP.

“Le 1er projet porte sur une station de dessalement de l’eau de mer à Ghannouch (Gabès) pour le compte du GCT. D’une capacité journalière de 50.000 m3, le coût est estimé à 63,5 millions de dollars. Ce projet revêt un caractère environnemental puisqu’il préserve les ressources en eau et la nappe phréatique, vu le stress hydrique dans la région. Le GCT va s’épargner ainsi l’approvisionnement en eau pour son processus de production”, a souligné Mejdoub.

Le second bordereau qui sera présenté à l’AIF concerne la Centrale Electrique de Skhira (Sfax) qui aura une capacité de production située entre 450 et 500 mégawatts. Le coût du projet est estimé à 440 millions de dollars, a ajouté Mejdoub.

Le président de l’IGPPP a indiqué que ce forum sera aussi une occasion de prémarketing à saisir vu l’opportunité que l’AIF offre afin de présenter d’autres projets qui ont été déjà mis en relief lors du forum international sur le partenariat Public- Privé le 18 septembre à Tunis.

Le chef de la division régionale, énergie, infrastructure et secteur financier à la BAD, Achraf Tarsim, a expliqué à l’agence TAP que cette plateforme qui sera le 1er marché africain de l’investissement réunira des investisseurs internationaux pour leur présenter des opportunités de projets structurants pour le développement en Afrique devant des investisseurs bien classés à l’échelle internationale.

Ces investisseurs mobilisent, notamment, des fonds souverains et des fonds de pension ainsi que des banques d’investissement. Cette plateforme verra converger porteurs de projets, emprunteurs, préteurs et investisseurs pour accéder aux opportunités d’investissement en Afrique.

Yacine Fal Diama, directrice générale adjointe du bureau régional pour l’Afrique du Nord de la BAD basé à Tunis, a rappelé que l’AIF a été présenté notamment à Tunis en juillet 2018, lors d’une série de road-shows dans plusieurs pays, vu l’enjeu de ce forum qui a concentré ses efforts sur 5 priorités ou “High 5” a savoir, éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique et Intégrer l’Afrique.

Le président de la Bad, Akinwuna A. Adesina, avait auparavant tout résumé en une phrase “Je ne cherche pas de l’aide, je cherche des investissements pour l’Afrique”, sachant que ce forum transactionnel devrait devenir le premier marché d’investissement en Afrique.

Ce Forum africain sur l’investissement représente, en somme, tout un défi, car il sera le berceau d’accords concrets prêts à être signés à Johannesburg du 7 au 9 novembre, le temps des discours sans actions est désormais révolu affirment les organisateurs.