“L’Intelligence artificielle : réalités et défis” a fait l’objet d’une journée scientifique organisée, vendredi 2 novembre, à l’initiative de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beit al Hikma à Carthage.

Raja Chatila, chercheuse à l’Université de Sorbonne, a présenté les fondements scientifiques et les questions éthiques des systèmes intelligents et autonomes.

“Les machines peuvent-elles penser ?, telle est la question qui a été posée par les fondateurs de l’intelligence artificielle (IA)”, a-t-souligné. Elle ajoutera que le concepteur de ce modèle est le mathématicien Alan Turing (1912-1954), qui estimait qu’un automate peut faire ce qu’un homme sait faire, à condition de lui fournir un programme adéquat.

Présentant les domaines d’application de l’IA, Chatila a cité, notamment, son importance pour l’apprentissage, la résolution de problèmes et le calcul.

Elle a, également, évoqué l’origine du terme “Robot”, qui a été inventé par Karel Capek en 1920 lors d’une pièce de théâtre sur les créatures artificielles ressemblant aux hommes, qu’il avait surnommés “robots”.

Le robot dans la réalité est une machine munie de capteurs et d’actionneurs, contrôlés par des programmes (les algorithmes exécutés par des ordinateurs), a-t-il fait savoir, soulignant que l’histoire de la robotique a connu trois période phares : de 1960 à 1985, de 1985 à 2010 et l’après 2010.

La robotique peut offrir plusieurs services et servir de multiples secteurs, tels que la santé, l’agriculture, le transport…, a-t-il précisé.

Concernant la médecine, elle peut jouer un rôle primordial sur les plans préventif, personnalisé et participatif.

Selon Chatila, en dépit de ses multiples avantages, la robotique ne cesse de poser des questions éthiques, légales et sociétales.

De son côté, Liva Ralaivola, chercheur à l’université de Marseille, a présenté un regard sur les trente dernières années et les enjeux à venir dans le domaine de l’Intelligence artificielle qui est à la fois une science et une technologie, a-t-elle fait remarquer.

Les recherches actuelles visent à promouvoir l’usage de l’IA et renforcer les capacités des Robots en accélérant leur apprentissage et en introduisant des capacités humaines à ces machines, a-t-il fait savoir.

En marge de cette journée scientifique, les participants ont exposé l’avancement des algorithmes et des techniques de raisonnement automatique, ainsi que les conditions d’émergence et de développement d’un écosystème d’intelligence artificielle.