Selon l’organisation “I Watch”, le gouvernement de Youssef Chahed n’a réalisé que 15 des 85 promesses qu’il s’était engagé à mettre en œuvre; 46 sont en cours d’exécution.

Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 17 octobre à Tunis et consacrée à l’annonce du 2e rapport d’évaluation de la présidence du gouvernement, l’organisation a indiqué que Chahed s’était engagé à mettre en application 113 promesses. Il avait formulé 85 promesses lors du discours du vote de confiance au Parlement et 28 lors de son déplacement dans les régions.

Selon le président de l’organisation, Achraf Aouadi, “19 promesses sur les 85 formulées devant le Parlement (août 2016) n’ont pas été réalisées, contre 5 qu’il a qualifiées de “vagues” (celles-ci n’ont pas pu être recensées faute d’indicateurs précis).

Le président de I Watch a précisé que le rapport vise à évaluer le rendement du chef du gouvernement en faisant le point sur ses promesses devant l’Assemblée des représentants du peuple et dans les régions.

Parmi les 15 promesses honorées par le chef du gouvernement (sur les 85), a-t-il dit, figurent:

  • la relance du partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne, notamment à travers la tenue, en novembre 2016, du Sommet Tunisie-Union européenne,
  • la prise en charge des familles des martyrs des forces de sécurité et de la défense ainsi que de la douane,
  • le renforcement de la coopération régionale, arabe et internationale en matière de lutte contre le terrorisme.A l’inverse, 19 promesses n’ont pas été réalisées, selon Aouadi qui a, toutefois, estimé que les indicateurs enregistrent une relative amélioration par rapport à 2017, année au cours de laquelle 24 promesses n’ont pas été tenues.

    Ces 19 promesses sont essentiellement axées sur la lutte contre l’évasion fiscale, la maîtrise du déficit commercial et la lutte contre la contrebande.

    Lors de cette conférence, il a été précisé que la publication des données relatives à la durée d’application des promesses du chef du gouvernement “intervient dans le cadre de la mise en application de la démocratie participative et la satisfaction des aspirations de la société civile concernant le droit des citoyens à l’accès à l’information”.