“Le projet de jumelage pour le renforcement des institutions de l’administration pénitentiaire a permis d’élaborer un guide de bonnes pratiques pour les établissements”, a indiqué Sofiene Mezghiche, porte-parole de la Direction générale des prisons et de la rééducation (DGPR), mercredi en marge du séminaire de clôture du projet.

D’après lui, ce projet a aussi permis l’élaboration d’un nouvel organigramme de la DGPR, la rédaction des fiches de fonction, la réorganisation des unités d’intervention et la formation de 40 agents.

“Au titre de la mise en place graduelle d’un système national de probation, ce projet a également permis de désigner les six premiers sites (bureaux), d’élaborer un guide de la probation et de former 20 premiers agents”, a-t-il indiqué dans une déclaration aux médias.

De son côté, le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, a qualifié de “réussie” la mise en place du premier bureau de probation à Sousse, soulignant que cette expérience sera généralisée sur l’ensemble des régions du pays (les gouvernorats dotés d’une Cour d’appel).

Cette généralisation, a-t-il dit, a pour but de réhabiliter et réintégrer les anciens détenus et d’éviter toute possibilité de récidive.

En ce qui concerne les soins de santé dans les établissements pénitentiaires, Jribi a indiqué que le ministère examine la possibilité de mettre en place un département attaché à la DGPR pour améliorer la qualité des soins prodigués. Selon lui, le mécanisme de détachement des médecins relevant du ministère de la Santé ne fonctionne pas correctement.

“Quelque 77 missions d’expertises ont été réalisées en Tunisie et complétées par 7 visites d’étude (en France, en Espagne et en Allemagne) et 3 stages de formation en France”, a indiqué Nicolas Jauniaux, conseiller résident de jumelage, soulignant que 69 visites ont été effectuées dans les établissements pénitentiaires dans le cadre de ce projet. Ces visites ont permis, selon Jauniaux, de dresser un bilan détaillé de la situation.

appelons que ce projet de jumelage institutionnel mis en place dans le cadre du programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ) a bénéficié d’un financement européen de 5,92 millions de dinars tunisiens (1,85 million d’euros) et a été mené sur une période 36 mois (3 ans) par un consortium franco-allemand représenté par le ministre de la justice française, le groupement d’intérêt public Justice Coopération internationale, la Fondation Allemande pour la Coopération Juridique (IRZ) et l’Ecole nationale de l’Administration pénitentiaire française (ENAP).