Les Etats-Unis d’Amérique ont annoncé, lundi 6 août 2018, un premier paquet de sanctions contre l’Iran qui sont entrées en vigueur le mardi 8. En effet, «ce mardi, à 6h01, une série de sanctions américaines prendra effet pour toutes les entreprises continuant à entretenir des relations commerciales avec l’Iran», rapporte le site franceinter.fr

Domaines concernés par les nouvelles sanctions : transactions en dollars, taxes sur les matières premières, et, pour les secteurs automobile et de l’aviation, de sanctions sur les achats américains.

Mais l’Union européenne ne semble obéir au doigt et à l’œil au diktat de l’administration Trump. Pour cela qu’elle a activé ce mardi matin la “loi de blocage” qui protège les entreprises européennes des sanctions américaines. «Ce dispositif empêche toute entreprise basée dans l’UE de se conformer à des sanctions venues de l’étranger. Mais il n’a jamais été réellement éprouvé», écrit la radio.

En clair, Bruxelles interdit aux entreprises européennes –ou basées en Europe- «… de plier face aux menaces américaines».

Nos confrères de franceinter.fr de s’interroger : “les États-Unis ont-ils le droit de sanctionner une entreprise non-américaine pour ses relations avec un pays tiers ?“. Et selon un haut responsable de la Commission européenne, «l’extraterritorialité des sanctions américaines est illégale en droit international, car elle cherche à dicter la décision des opérateurs économiques européens non soumis à la loi américaine».

Dans cette optique, «la Commission européenne se veut stricte : à compter de mardi matin (8 août 2018), si une entreprise européenne se plie aux exigences américaines, elle sera passible de pénalités financières… fixées par les États membres de l’UE».

Maintenant, peut-on dire que s’on s’achemine vers une guerre commerciale américano-européenne par l’Iran interposé ? Et si celle-ci a lieu, quel sera son impact sur l’économie mondiale ? Que dit l’Organisation mondiale du commerce ? Qui osera défier Trump sur le “terrain” iranien? Pour s’en sortir, sur qui le président Hassan Rohani peut-il compter ? En somme, quelles conséquences sur l’économie iranienne ?

Il est difficile à notre niveau d’apporter, à ce stade, toutes les réponses à ces questions. Toutefois, une chose est sûre, on voit mal des entreprises industrielles (automobile notamment) se priver du marché américain au profit de l’Iran.