Nidaa Tounes se dit totalement solidaire avec les membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE), saluant le travail qu’ils ont fourni pour présenter les idées et propositions contenues dans leur rapport final.

Le parti a fermement condamné, vendredi 29 courant, dans une déclaration, les accusations de mécréance et la vague de diffamation que subit la COLIBE, notamment pour le rapport présenté.

Le parti met en garde contre de telles pratiques qui “pourraient ouvrir la voie à une menace réelle contre l’intégrité physique des membres de la commission et entraîner le pays dans une vague de violence et de conflits qui ne fera qu’aggraver sa crise”.

Pour Nidaa Tounes, le rapport n’est qu’un prélude à un débat intellectuel libre et profond et qui ne peut être transformé en lois qu’une fois soumis à l’Assemblée des représentants du peuple.

Pour sa part, le parti “Les Démocrates” déclare soutenir le rapport de la COLIBE, relevant que son contenu, en particulier la partie réservée à l’égalité et aux libertés individuelles, est “une limite à ne pas franchir”.

Le parti appelle la présidence de la République et l’Assemblée des représentants du peuple à adopter ledit rapport et de le défendre en raison de son contenu qui plaide en faveur de l’égalité et des libertés individuelles, expressément prônés par la Constitution.

La COLIBE avait présenté son rapport, le 8 juin 2018, au président de la République.

Créée le 13 août 2017 en vertu d’un décret présidentiel, la COLIBE a évoqué dans son rapport les grandes réformes relatives aux libertés individuelles et à l’égalité conformément aux dispositions de la Constitution, aux normes internationales des droits humains et aux orientations modernistes.

L’égalité totale dans l’héritage entre l’homme et la femme d’une part, et entre les enfants légitimes et naturels d’autre part, ainsi que l’égalité dans l’attribution de la nationalité et le choix du nom de famille, outre l’annulation de la peine de mort et l’incrimination de l’incitation au suicide sont les principales recommandations inscrites dans le rapport.

La présidente de la COLIBE, Bochra Belhaj Hmida, a assuré que le rapport de sa commission est conforme aux conventions internationales ratifiées par la Tunisie et puise son fondement dans l’ensemble des principes et valeurs inscrits dans la Constitution tunisienne de 2014.