“La décision d’utiliser la crypto-monnaie, en l’occurrence le bitcoin, l’adopter ou la refuser revient aux banques. Chaque banque doit, ainsi, élaborer le cadre réglementaire adéquat à sa position”. C’est ce qu’a souligné, lundi 14 courant, le chargé de la Finance Alternative au cabinet d’avocats international, Kramer Levin, Hubert Vauplane, lors du sommet africain sur le blockchain, organisé à Tunis. Il a rappelé, dans ce contexte, que cette monnaie est perçue dans plusieurs économies du monde comme une “fausse monnaie”.

Le responsable estime, par ailleurs, que le recours des Banques centrales à cette nouvelle technologie se limitera à deux principaux usages: le paiement et l’établissement d’un registre financier, qui regroupe et archive l’ensemble des opérations financières effectuées dans un pays par la Banque centrale et les différentes banques exerçant sur le territoire.

La valeur de ces informations est “très importante”, d’où l’impératif de concevoir un cadre réglementaire qui permet de sécuriser cette base de donnée, préconise le responsable.

Cette question de protection des données a été aussi évoquée par le représentant de HPS Worldwide (Hightech Payment Systems, multinationale, leader dans l’édition des solutions de paiement électronique pour les institutions financières), Mohamed Horani.

Horani palide en faveur de la protection des données personnelles des clients des banques et de sécuriser le process des opérations financières, recommandant la réglementation de la concurrence entre les différents acteurs financiers et l’amélioration du cadre légal pour “le paiement en monnaie invisible” (monnaie digitale).

Pour le représentant de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Coulibay Horo, la technologie Blockchain est une opportunité exceptionnelle pour les économies africaines.

“L’ensemble des pays de la région doivent aller de l’avant dans cette technologie, tout en s’inspirant des expériences menées à l’échelle internationale”, a-t-il dit.

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