L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi 10 avril 2018, trois projets de lois portant approbation de trois accords de prêts conclus entre la Tunisie et la Banque islamique de développement (BID) pour la contribution au financement du projet de construction de deux barrages, Saida et Kalaa Kebira, et des ouvrages de transfert de l’eau y afférents.

Le coût global du projet s’élève à 599 millions de dinars (MDT) et la BID y contribuera pour près de 72 millions d’euros, soit environ 210 MDT.

Le premier projet de loi porte approbation de la convention de prêt conclue entre la Tunisie et la BID pour la contribution au financement de la phase de préparation du projet de construction de deux barrages Saida et Kalaa Kebira et des ouvrages de transfert de l’eau y afférents, d’une valeur de 3,070 millions d’euros.

Le deuxième porte approbation de la convention de prêt conclue entre la Tunisie et la BID pour la contribution au financement du projet en question, d’une valeur de 11,760 millions d’euros.

Le troisième Projet de loi porte approbation de la convention de vente à tempérament conclue entre Tunisie et la BID pour la contribution au financement dudit projet, d’un montant de 56,950 millions d’euros.

Ce projet vise à couvrir les besoins en eau potable des régions du Grand-Tunis, du Cap Bon, du Sahel et de Sfax, à l’horizon 2030, à fournir de quantités supplémentaires d’eau pour l’irrigation au Cap Bon et à constituer un stock de réserve en eau potable.

Les deux barrages seront dotés de conduites sur une longueur de 72 km ainsi que de 4 stations de pompage et 3 citernes qui seront intégrés dans le réseau en vue de garantir la distribution de l’eau dans les régions concernées.

Dans son intervention, le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi, a affirmé que le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a réussi à surmonter le problème de coupures de la distribution d’eau potable enregistrées durant les trois dernières années, à l’exception des perturbations conjoncturelles dues aux pannes techniques.

“La mobilisation des ressources hydrauliques constitue une priorité pour le ministère qui se déploie à réaliser des nouveaux barrages et à améliorer la gestion de cette ressource”.

Il a, en outre, estimé que “le projet du Code des eaux qui sera bientôt soumis à l’ARP contribuera à renforcer la bonne gouvernance des ressources hydrauliques”.

Rabhi a reconnu l’existence de plusieurs problèmes liés aux groupements hydrauliques faisant savoir qu’un conseil ministériel se tiendra bientôt à cet effet.

Il a encore précisé que 2.378 branchements anarchiques au réseau hydraulique ont été supprimés jusqu’à avril 2018, et que le ministère vise à éliminer 1.101 branchements durant toute l’année 2018.