L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté deux projets de loi portant sur deux accords de prêt conclus entre la Tunisie et la Banque africaine du développement (BAD), pour la contribution au financement du projet de valorisation des périmètres irrigués à travers le développement des chaînes de valeur dans les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Sidi-Bouzid.

Ce projet vise à développer les régions rurales et à atténuer les disparités régionales, à travers la valorisation des périmètres irrigués dans les gouvernorats du centre et le développement des chaines de valeurs. Il bénéficiera directement à 3.558 personnes et à 20.000 personnes indirectement.

Le coût global du projet s’élève à 59,7 millions d’euros (compte non tenu des taxes), soit 157,7 millions de dinars. La contribution de la BAD s’élève à 28,197 millions d’euros (47,2%), celle d’AGTF (Africa Growing Together Fund) est de l’ordre de 10,429 millions d’euros (17,5 %). Le Fonds spécial de développement agricole (FOSDA) y contribuera à raison de 7,814 millions d’euros (13,1%) et le budget de l’Etat à raison de 6,874 millions d’euros (11,5%). La contribution des bénéficiaires est estimée à 6, 393 millions d’euros (10,7%).

Le premier projet de loi porte approbation de l’accord de prêt conclu le 9 novembre 2017 entre la Tunisie et la BAD -étant la partie chargée de la gestion d’AGTF-, pour la contribution au financement du projet de valorisation des périmètres irrigués à travers le développement des chaines de valeur, d’un montant de 10,429 millions d’euros.

Le deuxième projet de loi porte approbation de l’accord de prêt conclu le 9 novembre 2017 entre la Tunisie et la BAD.

Répondant aux interrogations des députés, le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi, a indiqué que les périmètres irrigués contribuent à 37% de la production agricole, 90% des besoins nationaux en légumes et fruits, et 27% de l’emploi dans l’agriculture.

S’agissant de l’huile d’olive, il a affirmé qu’elle est exempte de tous résidus, contrairement à ce qui a été véhiculé au plan international, soulignant l’excellence du produit tunisien commercialisé dans de nombreux pays (Canada, Grèce, France).

Il a qualifié la campagne menée contre l’huile d’olive tunisienne de “guerre économique féroce”, appelant les médias nationaux, les ambassades et les consulats tunisiens à l’étranger à y faire face pour préserver la place de l’huile d’olive sur le marché international.