L’évaluation réelle et participative des capacités phytosanitaires de la Tunisie, l’identification des lacunes et les priorités d’intervention à retenir pour prévenir et lutter contre les différents ravageurs des cultures en Tunisie sont les principaux objectifs du premier atelier d’”Evaluation des capacités phytosanitaire” (ECP) qui se tient du 13 au 15 mars 2018 à Tunis.

Selon un communiqué publié, mardi 13 mars à Tunis, par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet régional pour le renforcement des mesures de quarantaine des ravageurs des cultures dans les pays du Maghreb.

A travers ce projet, la FAO consolide un partenariat stratégique entre les ministères de l’agriculture dans les pays de l’Afrique du Nord, l’Union du Maghreb arabe et l’Organisation régionale de la protection des plantes pour le Proche-Orient (NEPPO), afin de renforcer leurs capacités en matière de contrôle et de prévention des risques d’introduction de maladies et de ravageurs des plantes dans ces pays.

Il convient de préciser que plusieurs parties prenantes sont engagées dans cette ECP qui peut durer entre 6 mois et une année.

Michael Hage, Coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord et représentant de la FAO en Tunisie, a salué, lors de l’ouverture de cet atelier, l’engagement et les efforts déployés par la Tunisie et affirmé que par la conduite de cette ECP, la Tunisie exprime sa volonté de parfaire son système national de prévention et de lutte.

Il a précisé que l’ECP représente un outil confidentiel en mesure de générer des données à la disposition des départements gouvernementaux concernés, afin d’évaluer l’écart de capacités entre la situation actuelle et celle qui sera nécessaire pour répondre aux exigences de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) et ses Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP).

Aussi, la conduite de l’ECP peut aboutir à la révision de la législation phytosanitaire, si nécessaire. Toutes les données et informations produites restent à la discrétion du pays qui sera à même d’élaborer des plans stratégiques, de hiérarchiser les activités et ressources pour améliorer l’efficience de l’ensemble du système phytosanitaire du pays.

La formulation de ce cadre de planification stratégique rationnelle peut également servir de base pour des dialogues avec les donateurs d’aide au développement et améliorer ainsi l’accès à de potentielles sources de financement, lit-on dans le communiqué.

A l’échelle maghrébine, la FAO souligne œuvrer sur plusieurs fronts pour gérer et prévenir la propagation de différents ravageurs et parasites tels que le criquet pèlerin, le charançon rouge du palmier, la cochenille verte du palmier, la cochenille du cactus ou encore les maladies végétales transfrontalières, telle que Xylella Fastidiosa.