Tunisie Telecom organise, les 7, 8 et 9 mars 2018 dans un hôtel à Gammarth (banlieue de Tunis), une rencontre autour du thème de «Dialogue social», et ce en présence de nombreux invités tunisiens et français.

Y ont pris part, entre autres, monsieur Mohamed Fadhel Kraiem, PDG de Tunisie Telecom, Habib Dabbabi, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Technologies de la communication chargé de l’Economie numérique, Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, et Béatrice de Lavalette, adjointe au Maire de Suresnes, déléguée aux Ressources humaines et au Dialogue social, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge du Dialogue social.

Plusieurs interventions ont été présentées à cette occasion. Ainsi, Nizar Ben Sghaier, conseiller des services publics et coordinateur national du projet de partenariat entre la présidence du gouvernement tunisien et la ville de Suresnes (France), a présenté les grandes lignes du «Dialogue social en Tunisie : accord entre la présidence du gouvernement et la ville de Suresnes).

Le «Dialogue social dans la phase transitoire», c’est le sous-thème présenté par Mongi Amami, expert UGTT. L’expérience de «Charte de Dialogue sociale d’une entreprise publique : la Trapsa» a fait d’une présentation de HAJER LOUIHICHI.

Pour leur part, SABEUR BESBES (directeur au secrétariat général de TT) et MONGI BEN MBAREK (secrétaire général de la Fédération générale des télécommunications) ont exposé «les acquis sociaux de Tunisie Telecom».

M. Dabbabi a fait une brève allocution au cours de laquelle il a mis en exergue l’importance d’un dialogue social au sein d’une entreprise, fût-elle publique ou privée. Il rappellera au passage avoir participé, aux côtés de la direction de Tunisie Telecom, aux premières discussions sur le dialogue social, se félicitant d’être présent aujourd’hui au moment où l’entreprise publique entame le processus d’implémentation d’une charte de dialogue réussi en s’inspirant de l’expérience en la matière de la ville française de Suresnes.

En substance, le secrétaire d’Etat à l’Economie numérique estime qu’aucune entreprise ne peut aspirer à sa prospérité sans mettre l’Homme au centre de ses préoccupations.

De son côté, le président-directeur général de Tunisie Telecom, monsieur Mohamed Fadhel Kraïem, a tout naturellement salué les présents, notamment Béatrice de Lavalette, pour «…avoir accepté notre invitation et d’être parmi nous pour renforcer encore plus notre coopération en matière de dialogue social».

Et d’annoncer le thème de la conférence : “vers l’adoption d’une charte sociale pour TT“.

A l’instar du secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, M. Kraïem affirmera qu’«un dialogue social réussi est une priorité pour toute entreprise souhaitant offrir un cadre de travail stimulant et motivant pour ses ressources humaines, et une condition nécessaire pour la paix sociale, la croissance économique et la pérennité de toute société».

Et de poursuivre : «La démarche de dialogue qu’on se propose de suivre au sein de TT s’inspire également de l’expérience du dialogue réussie de la ville de Suresnes dont le modèle a été reconnu par l’OIT (Organisation internationale du travail) pour sa singularité et sa pertinence». C’est la raison pour laquelle «nous avons donc choisi avec notre partenaire social de nous inscrire dans cette démarche et de s’engager dans cette voie de dialogue social responsable».

Et c’est dans ce cadre que «… sera signé tout à l’heure et en votre présence un accord de principe avec la Fédération générale des télécommunications pour engager les travaux de préparation d’une charte de dialogue sociale propre a TT qui doit être signé avant la fin du premier semestre 2018, et qui constituera le socle et le cadre de tout dialogue et concertation au sein de TT», souligne le PDG de l’entreprise.

Monsieur Fadhel Kraïem rappellera que le projet de Tunisie Telecom qui sera conduit avec ses partenaires sociaux s’inscrit dans le cadre de la convention conclue entre les services de la présidence du gouvernement tunisien et la ville de Suresnes, signée en octobre 2014. Et c’est dans le cadre de cet échange de bonnes pratiques que les experts français vont assurer, les 8 et le 9 mars, deux ateliers de formations au profit des responsables administratifs et syndicaux de Tunisie Telecom sur les trois thèmes, à savoir : “Dialogue social et négociation“, “télé travail“ et “prévention de l’absentéisme“.

En clair, au sein de Tunisie Telecom (direction et employés confondus) tout le monde semble d’accord sur la nécessité de mettre en place une charte de dialogue social pertinent et réussi, comme l’a rappelé à maintes reprises M. Mohamed Fadhel Kraïem. C’est un pas important dans l’instauration de la paix sociale au sein de l’entreprise nationale des télécommunications. On espère que l’exemple sera suivi par d’autres entreprises, aussi bien publiques que privées. Car partout on a besoin d’une reconnaissance sociale voire humaine, comme l’a souligné Béatrice de Lavalette.

Tallel BAHOURY