A quelques instants du démarrage du 16ème congrès de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’incertitude plane quant à la candidature de Wided Bouchamaoui.

Officiellement, elle se présente, et sa candidature est bel et bien enregistrée. Mohamed Achab, président du Comité de supervision du scrutin, le confirmait à Wassim Arbi lors de l’émission Expresso.

La rumeur du retrait a malgré tout circulé. Suite aux spéculations ? Mystère ! Quoiqu’il en soit, les statuts de l’organisation patronale lui permettent de se retirer de la course jusqu’au démarrage du vote à 18 heures.

Alors, ira-t-on vers un scénario à la Donald Trump ? Plausible ! Les “supporters“ (sympathisants) vont-ils créer la surprise à la 90ème minute ?

Rappelons que l’on vote pour 31 sièges pour le Bureau exécutif de l’UTICA. Au 4 décembre 2017, 121 candidatures ont été enregistrées ; 16 invalidations et 12 retraits spontanés ; 94 candidats restent en lice pour 5 sièges de présidents de fédérations, 5 sièges de directions régionales et 21 pour les structures diverses.

L’UTICA, c’est 1,5 million de salariés ; en comparaison, l’Etat emploie 650.000 personnes.

Le rapport qui a été distribué avant l’ouverture du congrès est d’une grande neutralité par rapport à l’actualité. Bien entendu, il évoque le Prix Nobel, parle de la CONECT (qui lui fait de l’ombre) et fait état de la dissidence de la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH).

En somme, sous son mandat, Wided Bouchamaoui a certes ramené à la maison UTICA le trophée Nobel, mais elle n’a pas gagné le challenge de la flexisécurité… pour son organisation. Alors, lequel de ces deux éléments pèsera le plus dans l’issue des votes ?

Enfin, nous sommes étonnés de constater l’absence des représentants des patronats africains à ce 70ème anniversaire de l’organisation patronale tunisienne, alors que, depuis des années maintenant, on ne parle que de la volonté des entrepreneurs tunisiens d’investir les marchés africains –réceptacle de la croissance économique mondiale. Comme quoi, parler et agir sont deux substances souvent diamétralement opposées en Tunisie.

Ali Abdessalem