
En chiffres, la dette publique est passée de 25 milliards de dinars en 2010, à près de 70 milliards de dinars en 2017.
La dette publique passerait à 76 milliards de dinars en 2018, selon la loi des finances pour cet exercice. En pourcentage, la dette publique tunisienne passe de 40% du PIB en 2010 à 70% en 2017.
La composition de la dette publique tunisienne change aussi, dans l’intervalle. Elle se décomposait en 1/3 sous forme de dette intérieure et 2/3 de dette extérieure. En 2017, la dette intérieure a représenté désormais 30% alors que la dette extérieure a augmenté à 70%”.
“La durée moyenne de la dette publique tunisienne a également sensiblement baissé, puisque la plupart des crédits extérieurs contractés depuis 2011 ont une durée de 5 à 7 ans. De ce fait, et suite également à la baisse importante de la valeur du dinar, le service de la dette (la somme des échéances de l’année en principal et intérêts) a beaucoup augmenté pour représenter maintenant un véritable fardeau pour le budget de l’Etat et, par conséquent, pour l’économie tunisienne.
La loi de finances 2018 prévoit, à cet effet, un service de la dette de 8,5 milliards de dinars et un besoin de financements (crédits nouveaux) de 9,5 milliards de dinars. La Tunisie est ainsi, arrivée à une situation où elle emprunte pour rembourser les dettes anciennes et non pas pour investir”, regrette-t-il.
“Tout cela influe évidemment sur le rating (la note souveraine) de la Tunisie et rend les possibilités de sauvetage de l’économie nationale de plus en plus limitées”, conclut-il.


