Le coordinateur de la 32ème édition des Journées de l’entreprise (JE) n’y est pas allé par quatre chemins : la décentralisation sera le test de vérité pour la jeune démocratie tunisienne. Et il le disait avec une charge émotionnelle perceptible. Au lendemain d’un énième déclassement par les agences de rating, la Tunisie est au défi de l’amélioration du climat d’affaires. Et ce n’est pas le moindre des défis, reconnaît-il.

Un palmarès national peu glorieux

Hédi Sellami dévoilera les résultats d’une étude maison établissant le classement des régions de Tunisie. Le ranking est sans surprise: le Grand Tunis est premier, suivi des régions mitoyennes, à savoir Zaghouan -périphérie profitant de son orbite avec le Centre- et l’Ariana, lesquelles profitent du rayonnement du Grand Tunis. Kébili, Kasserine et Jendouba progressent.

Et c’est l’occasion pour Hédi Sellami de rappeler qu’il faut agir vite et conduire le processus de décentralisation avec ce qu’il faut de célérité. Et avec une pointe d’affection, il relèvera que Siliana arrive loin derrière. Cette région, pourtant gâtée par la nature, est lésée par l’exclusion, et il lui faut monter dans le train de la dynamique économique.

Hédi Sellami rappellera, avec une certaine solennité, qu’il faudra veiller à l’efficacité de la décentralisation de l’administration de sorte à garantir une gouvernance locale de qualité, un cadre local peu contraignant et, last but not least, une certaine réactivité de l’embauche des sans-emplois, avec une attention particulière à l’adresse des jeunes diplômés.

Résistance, redémarrage, relance

La décentralisation sera une opportunité pour une meilleure diffusion du dynamisme économique. Le test de démocratie politique et aussi un test de démocratie économique. Il faut s’ingénier à faire de la décentralisation une source de croissance inclusive boostant le climat d’affaires. Il appellera donc à observer le triptyque proposé par l’IACE, à savoir triompher de la Résistance au changement, faire Redémarrer la machine et Relancer la marche vers le nouveau modèle économique que nous recherchons. C’est peut-être à ce prix que nous atteindrons la rupture tant recherchée.

Son message de punch sera résumé par cette formule magique : “Le pessimisme est d’humeur et l’optimisme est de volonté“.

Sera-t-il entendu ? On l’espère !